dimanche 23 septembre 2012

Landus Aidu, le doux foyer.

Nous sommes le mið en un du mois de Cantlos Anmatus et  hier, c'était le jour de l'équinoxe d'Automne. Le jour de l'égalité entre le jour et la nuit. Dehors la nature se refroidie et même si le soleil perce encore, nous sentons bien que les jours sombres ne sont plus très loins.
Les paysans  du pays ont fini de rentrer les foins. Les feuilles des arbres virent aux bruns et aux rouges. Ici et là, elles commencent à tomber. Les fleurs des champs qui couvraient il y a peu la pature, ont aussi perdu leurs pétales. L'humidité remonte de la terre et nous la sentons sous nos pattes. Les odeurs parfumées de l'été s'en sont allées et désormais, c'est celle de la terre qui prend le dessus, une odeur de décomposition humide, l'odeur  de l'humus...
Nous les chiens, nous aimons le parfum de l'Automne. L'air est à la fois sec et doux, connue et étrange. ses effluves sont insolites. L'odeur de l'automne est bien spécifique. elle sent comme la fumée, un peu âcre un peu piquante. Elle sent aussi l'odeur sucré de la cannelle et des fruits murs.
Bientôt viendra le temps des  pommes et celui des noix, même si cette année la récolte sera médiocre.

Aujourd'hui, maitre Clyde ne travaille pas. Comme il faisait froid et humide dans la maison, il a rallumé le feu. De belles buches brulent  dans la cheminée. Elles ont trois ans "de sèche", c'est dire si elles font de belles flammes!
Lorsque pour la première fois on rallume le feu, c'est un jour un peu particulier. Moi je me sens nostalgique, ça veut dire que l'été s'en est allé et que désormais c'est le temps de l'hiver. 
En allumant ce premier feu, nous avons pensé à Epona, Belenos  et Sucellos. Nous avons pensé à Teutatès. Avec l'espoir qu'ils prennent soins de nous durant la saison sombre qui s'annonce.... 
...

(Mais Benca qui était dehors, gratte à la porte, elle veut rentrer. Un instant, je reviens...) 

....

Nous voilà tous les quatre au salon, au coin du feu. Même les chats sont là, il faut dire que Maitre Clyde a installé les paniers et les coussins  devant l'âtre.  

Einstein couché devant le feu se frotte le museau.
Benca s'allonge  à ses cotés et soupire.
Moi, je suis sous les pieds du maitre qui écrit.

La pluie a cessé, mais le ciel reste gris et bas. C'est un joli dimanche d'automne. Quoiqu'un peut triste...


"Les sanglots longs, des violons de l'automne
Blessent mon cœur, d'une langueur monotone.
Tout suffocant et blême, quand sonne l'heure,
Je me souviens des jours anciens et je pleure;
Et je m'en  vais, au vent mauvais qui m'emporte
Deçà, delà, pareil à la Feuille morte".

Paul Verlaine. Poèmes Saturniens .



Le jour de l'equinoxe d'Automne, c'était aussi celui de maitre Clyde. C'était le lendemain de l'anniversaire des deux ans que Benca a passé avec nous.
L’Automne est donc un jour bien spécial pour notre clan. 

E'Clyde TriCanauos, ton ami à quatre pattes.

1 commentaire:

  1. Tiens, c'est là que j'avais compris...

    La lecture d'un poème de Verlaine, c'est un petit bonheur bienvenu quand dehors tout est morose.
    Et même quand tout va bien, seulement alors, on pense moins à lui.

    L'odeur de l'humus, moi je trouve ça aussi agréable que l'odeur de l'eau.

    Te rends-tu compte, E'Clyde, que ce vendredi 3 octobre a fleuré bon l'été? On a bien le temps d'écouter battre la pluie aux carreaux.

    Que ce début d'octobre vous soit favorable.
    B

    RépondreSupprimer