dimanche 23 septembre 2012

La mort des oiseaux

Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois 
À la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois. 
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone, 
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne, 
Se balancent au vent sur un ciel gris de fer. 
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver ! 
Pourtant, lorsque viendra le temps des violettes, 
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes 
Dans le gazon d’avril, où nous irons courir. 
Est-ce que les oiseaux se cachent pour mourir ?
 

François Coppée

 

3 commentaires:

  1. Bonjour,
    Bien des choses me semblent passionnantes sur votre blog; j'y reviendrai.
    Je cherchais qui avait demandé si les oiseaux se cachaient pour mourir et la réponse était ici.
    Bounty est une dame de quatre ans et elle a une fille: Félicie, dont on trouve la trace dans les libellés.
    Vos trois sont superbes; il paraît que j'ai tort mais je les préfère avec le oreilles cassées
    A bientôt

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  2. Un très beau poème que j'avais oublié, et qui me touche évidemment beaucoup.

    Des passereaux morts, il m'est arrivé d'en trouver dans le jardin, de très rares hivers heureusement (et très peu!). Ce n'est pas le froid en tant que tel, qui les tue, mais le gel prolongé qui les empêche de trouver leur pitance au sol. Ne pouvant se nourrir, ils ne peuvent accumuler de graisse suffisante, d'où la déperdition d'énergie, et ses vols lents et maladroits qu'on voit parfois. Voler leur demande alors des efforts terribles. D'où notre aide nécessaire. Vous le faites, vous, j'ai vu un filet de graisse, vide, pendu dans le mûrier platane, il me semble. Mettre à leur disposition un mélange de "graines pour oiseaux du ciel" et de graines de tournesol, c'est le top! Mais surtout pas de tournesol seul, car là ces petits coquins (mésanges surtout) en sont tellement friands, qu'il vous faudrait casser votre tirelire remplie de potins! (rires)... Mais vu que vous avez des poules: blé (?) pour les poules plus tournesol c'est sûrement parfait. Peut-être avez-vous un petit coin à l'abri des chats?

    François Coppée, voici un poème délicieux et "sensible" à souhait, et vous avez trouvé en Clyde un ambassadeur un rien mélancolique (sans doute à cause de l'arrivée de l'automne,ici). Merci à vous deux. Betua

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    1. Vu que beaucoup de nos petits passereaux sont migrateurs, l'hiver ils sont sous d'autres cieux plus hospitaliers.
      Zut (rire) ça c'est cassé l'ambiance, et vouloir être optimiste à tout crin...
      B

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