jeudi 27 janvier 2011

C'était un bel après midi d'automne.

Il est venu  le 21 Septembre 2010. ce jour là,  ma vie s'est transformée.
Cet après midi là, mon ancien maître a ouvert la porte de ma baraque. Il n'était pas seul, un autre bipède l'accompagnait. Je suis sortie timidement, c'était un bel après midi d'automne, le soleil était chaud et c'était bon de sortir dehors.
 Il s'est accroupi vers moi et bien qu'il ne me connaissait pas, il m'a appelée... (Par mon ancien nom de ferme ). Je ne suis pas très franche en général, mais il souriait et parlait gentiment. Je me suis donc approchée en rampant un peu, les oreilles en arrière, lui m'a tendu la main. J'ai levé la tête et il m'a flatté derrière les oreilles. Il m'a tendu un petit objet dur et luisant, ça ressemblait à un nonosse, mais je n'en avais jamais vu avant. J'ai reniflé, mais n'ai pas pris.
Il l'a cassé entre ses doigts et une odeur délicieuse m'a traversé le museau. Je l'ai donc accepté et l'ai mangé. C'était mon premier biscuit...
Avec ce bipède et mon ancien maître, nous avons fait le tour de la ferme. Je suis allée voir la volaille comme à mon habitude. J'ai couru à bout de souffle! Il faut dire que j'adore courir comme une folle et sentir le vent sur mon museau, l'herbe tendre sous mes pattes, les douces odeurs de la ferme...
L'ancien maitre m'a rappelé, c'était rapide et je n'avais pas envie de rentrer déjà au chenil. C'était un si bel après midi d'automne et il y avait ce gentil bipède aux biscuits. Je voulais pas que ça se termine si vite.
Mais il insistait, alors... J'ai fini par obéir... Je n'en avais pas envie....
Étrangement, ce n'est pas l'ancien maitre qui m'a dirigée. Mais le bipède aux biscuits, il a sorti de sa poche un collier vert et une laisse rouge. ( Esthétiquement, c'était de mauvais goût.) Il me les a passé. Ça m'a étonné...
Tous les trois nous sommes rentrés dans la maison de l'ancien maitre. C'était rare pour moi, j'étais un peu inquiète du coup, j'ai pas lâché d'un pas, le bipède aux biscuits.
Pendant qu'ils discutaient et riaient ensembles, je me suis posée à se pieds. C'était un après midi assez extraordinaire pour moi.... Bien différent de mes autres jours.
On est resté longtemps dans la maison, et je suis restée très sage prés de mon nouvel ami.
Puis, il s'est levé...Un instant j'ai cru que cette belle journée était finie et que j'allais retourner à la baraque. Mais il me tenait toujours en laisse et ne semblait pas vouloir me lâcher.  Il a quitté la maison et je l'ai suivie! J'ai retenu mon souffle, m'attendant à ce qu'on me ramène au chenil, mais non. Nous avons quitté la ferme et sommes allés sur la route. Il m'a amené vers une automobile et en  a ouvert la porte. Un instant j'ai eu peur... Il m'a donc aidé à monter, la voiture a démarré et nous sommes partis, pour toujours.

Je n'ai pas regardé en arrière...


Ce soir,  plus de quatre mois ont passé. Ce bipède sympa est devenu mon nouveau maître et j'espère au plus profond de mon cœur de chien qu'il le sera pour toujours.
Il est loin le temps des soirées solitaires dans ma petite baraque. Ce soir, mon maître qui ne travaille pas s'est posé devant la "boite à images", (celle qui me faisait peur , il y a peu). Allongé de tout son long, sur le vieux divan du salon, il a tiré sur lui une vieille couverture. (ici tout est vieux...). Moi je suis une privilégiée... Tandis que E'Clyde et Eistein restent à terre près du divan, j'ai le droit de me lover près du maitre! "Le privilège de la crevette", comme il dit. Alors je savoure ce bonheur! Je sens que le sommeil m'envahit peu à peu et je voudrais résister...Si cet instant ne finissait jamais?
Ce soir, c'est le 26 Janvier 2011, dehors il fait froid et ce n'est plus un bel après midi d'automne, mais  je suis une petite chienne  heureuse.


 Votre amie à quatre pattes. Benca.

1 commentaire:

  1. Bonjour, Benca jolie
    Tu es la seule dont je ne connaissais pas l'histoire: mieux vaut l'hiver au chaud avec un bon maître qu'un doux automne dans une baraque.
    Moi je n'ai jamais eu de chien, mais dans ma jeunesse deux ont compté. Vers mes dix ans Mirka, berger allemand qui habitait dans mon quartier: je pouvais la promener en laisse une fois par semaine, avec l'autorisation de ses maîtres, bien sûr (qu'est-ce qu'elle tirait! elle avait la langue pendante en haut de la côte et moi j'étais tout essoufflée!). Et vers 15 ans mon grand amour (rire), Rex: encore un berger allemand (hasard, mode?). C'était le chien d'amis paysans de mes parents et il gardait leur ferme. Donc c'est moi qui allais le voir, en vélomoteur. Pendant que ses maîtres -toujours vivants- étaient aux champs, aux vignes, aux vergers...il restait dans la cour toujours ouverte, et m'accueillait en remuant la queue: alors, après quelques câlins, on jouait à "va chercher le bâton et ramène le" (vu qu'il aimait ça)... Et c'est tout!... Tu vois que mon expérience avec les chiens, c'est plutôt maigre!... Ah si, il y a quelques années j'ai promené bénévolement les chiennes reproductrices, des labradors surtout, du centre d'élevage de chiens guides (d'aveugles )de Lezoux... ça allait, mais je ne l'ai pas fait très longtemps...http://www.youtube.com/watch?v=b0Myq8ZT-u4 Voilà Benca, tu sais tout, même si c'est peu!.... Ton amie à deux jambes Betua.

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