jeudi 16 janvier 2014

Senocingétos.



Le combat  a duré tout le jour...

Senocingétos chevauche le champ de bataille couvert de morts.
Avec lui un seul ambact, l’ami, le frère.
Sur eux,  la nuit tombe.
Une ombre, un bruit, un murmure, une plainte.
C’est un Cimbre. Il est ensanglanté et se traîne sur le sol. Il est  demi mort
Il râle, il supplie : « Aa. Mitleit !Aa …»
La main du suivant se crispe sur le  pommeau de son épée.
-« Quelle malédiction ce diable d’homme crache-t-il sur nos têtes ? »
Mais  Senocingétos  bloque son bras.
-« Il demande  juste de l’eau et de la pitié… »
Senocingétos tend à son servant la gourde qui pend à la selle de son cheval, il lui dit :
-« Donne lui à boire. »
L’ambact s’exécute, mais tandis qu’il se penche, l’autre se tord brusquement et lance un poignard, lequel passe si près de Senocingétos qu’il lui entaille la joue. Son cheval rue et manque de le jeter à terre.
L’ambact  prend le Cimbre à la gorge et déjà l’épée est dans sa main.
 Senocingétos dit :
- « Donne-lui quand même  à boire ».

1 commentaire:

  1. Après la bataille, de Victor Hugo, est un très beau poème appris autrefois à l'école. Votre version gauloise est magnifique: est-ce Epona qui s'est penchée sur votre épaule pour vous inspirer ces mots?
    A lire sans modération, ne serait-ce que pour la magnanimité de Senocingetos...
    Betua

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