dimanche 20 janvier 2013

Le "petit peuple de MagioBilio".

Hier nous étions le quatorzième  jour sombre du miđ Riuros ATeNouxtion  de l'an 3885, de l'ère de la bataille de la Plaine des Tertres et il neigeait.


"MagioBilio" en hiver, depuis le fond de la cour...
Il neigeait et moi je m'inquiètais un peu pour mes poules et pour mes oies. En vrai, spécialement pour mes oies qui  vivent et dorment dehors. J'ai beau depuis toujours leur conseiller de rentrer lorsque le soir tombe. J'ai beau leur dire que la nuit est sombre et pleine de terreurs, de renards, de loups féroces, de mauvaises bêtes comme celles qui ont enlevé Caer.  Elles n'en font qu'à leurs têtes...
Mais cet hiver, je suis aussi inquiète pour le petit peuple de "MagioBillio". car croyez moi ou pas! De petits êtres vivent dans les racines de notre grand noyer.
Sont ils des Elfes, des gnomes, des lutins, des nains ou des fées? Je ne le sais pas...
Comment s'appellent ils? Je ne le sais pas non plus. La seule chose que je sache, c'est qu'ils vivent dans les racines de "MagioBilio" Vous pouvez me croire ou penser que je suis folle, qu'importe! moi j'ai vu leurs traces à la fin de l'automne dernier. 
Il faut que vous sachiez que Maitre Clyde n'a pas été très sérieux dans l'entretien du jardin cette année. Il a tant plu, il faut dire! Dès le printemps, de longues tiges d'orties s'élevaient un peu partout. Maitre Clyde a abandonné le jardinet. Mes oies ont mangé toute l'herbe et les orties ont prospéré. De ce fait, nous ne sommes pas vraiment monté là haut durant l'été. 
Ça piquait trop!
L'automne venu les orties se sont fanées. Maitre Clyde est remonté et de temps en temps je pouvais l'accompagner. Tandis qu'Einstein et E'Clyde faisaient les imbéciles, moi je furetais et c'est ainsi que j'ai découvert un petit chemin qui allait du grand noyer, jusqu'au poulailler. Au pied de l'arbre, il y avait l'entrée d'un petit souterrain. Je l'ai montré à Einstein qui m'a dit: 
- "C'est un terrier de rat des champs!"  
Un terrier de rat des champs? N'importe quoi! Depuis quand les rats des champs étayent ils leurs tunnels? Car c'était là un bel ouvrage! Certainement pas celui d'un raton, d'une musaraigne ou même d'un castor!
Hier, je suis montée au pré avec le maitre. Rassurée de constater que mes oies allaient bien, je suis allée vérifier au pied du grand arbre l'entrée de leur domaine. Il y avait tant de neige que je ne l'ai pas retrouvé...
Je suis inquiètes pour eux. Dès les beaux jours revenus, je partirai à leur recherche et je montrerai à Maitre Clyde, le chemin vers le "petit peuple de MagioBillio" 


Dame Benca TriCanauos, protectrice du "petit peuple"

Ton amie à quatre pattes, Benca TriCanauos

1 commentaire:

  1. Brrr, quelle idée d'aller à ta rencontre un jour de neige, Benca jolie!.... Mais je voulais connaître le petit peuple de MagioBilio (le noyer revêt ici un bien beau nom). Einstein exagère quand il dit que tu vois des nains partout, il est parfois trop...terre à terre, cet Ambact!...D'ailleurs, rien de tel qu'un arbuste habillé de blanc, une touffe d'herbe figée par le givre et le vent d'une certaine manière pour se croire en présence de petits êtres mystérieux doués d'une vie propre... mais chez toi, il s'agit d'autre chose, puisque tu as vu les traces... C'est l'été, maintenant, Benca (enfin, il paraît!). Alors peut-être as tu élucidé ce mystère?...N'empêche, ce n'est pas idiot d'avoir pensé à un rat taupier (dit aussi campagnol terrestre), car le cheminement de ses galeries est visible, même si à peine esquissé. Par contre tu trouverais des "taupinières", avec une entrée latérale. Je ne vous souhaite pas cette compagnie-ci. Ou alors mettez-y vos, hum hum hum, vos "clients" les félins. Tu nous diras quand tu sauras? Oui, je sais, c'est pénible, les humains, ça veut tout savoir, et du coup ça dépoétise tout...Reste que maintenant tu peux observer attentivement les racines de ton noyer: peut-être y verras tu des coquilles de noix percées, des...crottes, de la terre poudreuse comme si quelqu'un avait balayé devant sa porte... Ah, au fait, tu diras à Maître Clyde que de la satire au conte, Tortequesne a parfois des mots qui attirent la sympathie, comme ici: "J'aime à partager le contenu de ma besace avec les enfants pour leur amusement et, s'il veulent y apporter leur attention, leur laisser découvrir les paillettes de sagesse que contiennent mes histoires"... Très modestement, quand je travaillais en école maternelle, j'aimais bien commencer un conte à partir d'un objet caché dans la main ou dans un panier (ce n'est pas moi qui ai trouvé cette "recette"!). Je sais que Bardosenos le fait aussi: il m'a montré une petite boule enfermée dans une minuscule cage (façon hochet de bébé, mais miniature).
    Bon, je vois que j'ai dérivé, comme souvent.
    Toute mon amitié arverne du plus petit au plus grand de ton clan. Betua

    RépondreSupprimer