lundi 1 septembre 2014

paradis perdu.

Le soleil se levait sur la mer, promesse d’une belle journée d’été. C’était le temps de Lug, c’était le temps d’Anna, c’était le temps des moissons.
J’ai vu le très sage marcher d’un pas assuré vers le rebord de la falaise. Il avait revêtu son bel habit blanc.
L’espace d’un instant, j’ai crû que…
J’ai retenu mon souffle.

Le très sage s’est arrêté et  à l’ultime bord de la falaise, il a posé genou. Il ne regardait pas la mer. Il regardait bien plus loin. Il voyait la terre qui se trouvait de l’autre côté, pic gris et caps blancs.
Le très sage regardait  Morinie et derrière elle, Atrébatie perdue.
Son  visage s'est figé. Il s’est fait grave et il a blanchi. 

Alors le temps s’est ralenti et j’ai vu une larme prendre naissance dans le bleu de son œil . Elle a couru le long de sa  joue.
Qu’importe que le vent ait soufflé à cet instant là, car moi, je vous le dis: "J'ai entendu soupirer son cœur".
Ce matin là,  j'ai compris ce qu'était la nostalgie du pays perdu.

L'Atrébate de Bretagne.

1 commentaire:

  1. Commios.... ce très sage ce pourrait être lui...

    Lire l'Atrébate, même exilé en Bretagne, c'est toujours le même émerveillement.
    Magnifique poème.

    Sur la page "Les plus beaux villages du Nord-Pas de Calais", se trouve une superbe vue du Cap Blanc Nez.
    B

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