samedi 10 décembre 2011

hue Auelo ( le souffle du vent)


Mið dumannVII  ,année 3884 de l’ère de Magos Turatiom

 Entre Atrébatie et Morinie, Décembre est le seuil d’un hiver qui nous semble sans fin. Nous sortons de trois jours de tempêtes où le vent  qui venait de la mer a fait craquer les branches du grand noyer et des créquiers. Il a soufflé fort, surtout la nuit de jeudi et Benca était très  inquiète. Les arbres ont  bien résisté aux assauts venant de nord et d’ouest. Bien mieux que quelques tuiles  très mal placées au plus haut de la grande grange…
Nous y sommes, c'est l'hiver.

Clyde, le bipède.



2 commentaires:

  1. C'est fini... Créquiers: inconnu pour moi. Réponse trouvée: des pruniers sauvages. J'ai photographié récemment des arbustes en fleurs blanches,à l'odeur sucrée, presque entêtante, couverts d'abeiles et je me suis demandée si ce n'était pas des sortes de pruniers sauvages (et non des prunelliers).

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  2. Le souffle du vent...Ci-après quelques lignes d'un petit livre que je viens de relire: un récit autobiographique, "La burle. Un médecin de campagne en Haute-Ardèche", de Paul Perrève.
    "...Les gens de là-haut savent bien, eux, ce que c'est que la burle; ce vent vif et glacé qui balaie, quatre mois de l'année, le plateau et les pentes du Haut-Vivarais. Les gens de là-haut, mais pas l'étranger, pas le touriste qui ne connaît du pays que les entiers faciles et ensoleillés, bordés d'airelles et de digitales. Pourtant elle en est le souffle vital, et les êtres vivants, hommes et bêtes, doivent se soumettre à ses caprices, à ses débordements.
    Il faut l'avoir entendue pleurer de sa voix grave dans les bois sombres, il faut l'avoir entendue crier de son cri aigu sur le plateau désolé. Il faut l'avoir vue faire jaillir du sol un incendie de glace, dénudant l'herbe figée de givre. Il faut l'avoir sentie sur le visage et sur les mains; elle vous assaille de ses aiguillons de glace, vous fait pleurer les yeux, vous engourdit les joues et les doigts, vous endolorit l'oreille de son hurlement. Dans la neige elle sculpte de fines rides qui se rassemblent en dunes mobiles pour devenir de profondes congères. Alors, les chemins creux se comblent et isolent les fermes tandis que les cols deviennent une souricière pour l'automobiliste égaré..."
    Betua
    http://www.ina.fr/video/LYC9406270557

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