vendredi 7 mars 2014

LAMOUR (LUBIOS)

C'est le treizième jour de la lunaison sombre de miđ Anagantio, année 3886 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres.
Je viens de passer deux heures à consulter les archives départementales pour retrouver la trace de mes ancêtres. Ce soir, j'étais  sur la période qui court de 1737 à 1754 et je les y ai trouvés.
D'abord Dominique, décédé en 1750 et qui était né vers 1675. Puis surtout l'un de ses fils, Pierre Louis, qui semble être le premier à s'être appliqué à signer de son nom, comme sur le certificat de décès de son père. Il y a aussi les autres, frères, sœurs, épouses et filles et fils.

En ces temps là, la vie était rythmée par les saisons, le travail aux champs, le temps des  moissons.  On écoutait les cloches de l'église distiller le temps. On écoutait les Laudes, les Vêpres et lorsque le sommeil nous fuyait, on entendait encore sonner les Matines. 

De 1737 à 1754, il n'est pas une année sans qu'on ne naisse, qu'on ne se marie ou qu'on meure. Il ne s'est pas passée une année, sans que l'on s'endimanche ou qu'on s'habille de noir pour aller signer les registres du Roy,  du nom ou de la marque de "Lamour".

Ainsi va la vie. Ainsi allait votre vie que j'ai  vu s'écouler devant mes yeux, en moins de deux heures. 
Dit ainsi, cela pourrait sembler  un peu triste.  Mais  en vérité, ce ne l'est pas du tout. Car ce soir, qu'importe que  dix générations nous séparent. Moi, j'ai pensé à vous! Ce soir, les siècles écoulés n'y ont rien pu, moi  je me suis souvenu de vos noms!  J'ai eu un pincement au cœur devant ton certificat de Décès Dominique et de l'émotion devant ta signature,  Louis Pierre. 
Ce soir, vous êtes toujours présents.



  
"Gardez sur moi, mes aïeuls,  un regard aimant. Soyez  s'il vous plait, guides, gardiens et protecteurs".

F.LAMOUR. (Dit Clyde TriCanauos)

1 commentaire:

  1. En évoquant le contexte où ils ont vécu, même à touches légères faute d'en savoir beaucoup, vos mots les rendent proches, et vos ancêtres semblent revivre sous nos yeux.
    Un bel hommage de votre part.
    Betua.

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