mardi 27 septembre 2011

les Sélénites ont ils des chiens?

Ce soir, Maitre Clyde n'est pas allé travaillé. Nous en étions ravis! Mais il n'était pas d'humeur à jouer avec nous. Il était morose, Il avait, nous a t'il dit cassé le moteur de la voiture...
Je ne sais trop, ce que veut dire d'avoir "cassé le moteur de la voiture". Mais cela m'inquiète un peu, car le maitre en est tout chamboulé. Je crois que c'est grave quand même.

E'Clyde et Einstein font en sorte de se faire oublier. Même si c'est difficile pour E'Clyde. Il résiste à l'envie d'aller poser un de ses jouets sur les genoux du maître... Mais ce ne serait pas une bonne idée.

La nuit est claire. Moi , par la fenêtre du salon ,je regarde le ciel et ce soir, c'est nouvelle lune. Je me prends à rêver.
Maitre Clyde nous a expliquer que les astronautes américains de 1969 ne savaient rien. Qu'il fallait se fier aux écrits du baron de Münchausen ou de Michel Ardan. Eux, connaissaient les Sélénites, les habitants de la lune!
Ca semble si loin et si proche à la fois. Moi je me pose une question. La bas, sur la lune. Au pays des Sélénites, existe t'il aussi des chiens, comme nous? Des Border de lune qui troupeauteraient des moutons de l'espace au milieu de la mer du nectar ou de l'océan des tempêtes?


Mais tout cela est si loin et même si nous prenions la route dès demain, jamais nous n'y parviendrons durant nos vies.  Je ne rencontrerais jamais  un chien Sélénite, ça me rend triste, un peu ...
Mais Maitre Clyde sourit. Le temps de vous livrer mes états d'âme, il a oublié, un peu  ses soucis.
La nuit est douce. Les soucis s'envoleront, j'en suis sure.

Ton amie à quatre pattes. Benca.

vendredi 23 septembre 2011

Nemo, uero moni Barros (le ciel, sur ma tête)

Qu'Epona nous protège cette nuit et que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.





Car nous n'avons peur de personne, Pas même de toi Alexandre...

Senos Goba TriCanauos.

samedi 17 septembre 2011

Iouantu Einstein "TriCanauos". (la jeunesse d'Einstein "Des trois jeunes chiens")

Si E'Clyde est né dans une bergerie, moi je suis né à la ferme et mes parents travaillaient sur un troupeau de vaches féroces! Ce qui vous en conviendrez et bien plus impressionnant que de jolis moutons blancs! je suis moi aussi un garçon de ferme tricolore. J'ai un masque plus noir que celui d'E'Clyde et un regard plus sombre. ce qui fait que parfois, les bipèdes ont un peu peur de moi. C'est d'autant plus bête que moi, j'aime les humains! Mais je sens parfois chez eux comme de la retenue.
Mon destin ne devait pas être de suivre le chemin de ma famille et de travailler à la ferme, car j'ai été adopté par une famille avec de petits enfants qui vivaient dans un pavillon. Je suis arrivé chez eux l'été 2009 et ça été un chouette été pour moi en leur compagnie.
Mais même les plus beaux étés ont une fin et l'automne est venu. Mes maitres sont retournés travailler et les enfants sont allés à l'école. J'ai alors connu la solitude. Pour passer le temps et je l'avoue leur montrer que je n'étais pas trop d'accord, j'ai fait quelques bêtises et une ou deux grosses conneries dans la maison. Le résultat, c'est que j'ai été condamné à passer mes journées au garage... J’espérais autre chose que çà.
J'attendais donc la journée durant le retour de mes maitres et le soir, il y avait une petite ballade et la sortie dans le jardin, histoire de s'aérer un peu. Pour moi, c'était trop peu. J'avais besoin d'aventure et d'espace, car voyez vous, je suis un aventurier. Il y avait la barrière, pas bien haute qui me faisait de l’œil, derrière c'était les grands espaces de la ville et la liberté. Faut me comprendre, je suis un Border! Les grands espaces, la liberté battent dans mon cœur.
Plusieurs fois, j'ai fugué. mais j'ai toujours été repris car je me baladais pas très loin. Mais ce soir là, j'étais décidé. Je passerais la barrière et j'allais courir droit devant moi longtemps, très longtemps sans m’arrêter...
C'était la fin d'après midi d'une froide journée de janvier, lorsque l'ancien maitre m'a ouvert la porte pour aller faire mes petites affaires. J'ai foncé droit devant. la clôture était là devant moi, je suis passé par dessus et j'ai filé. J'entendais le maitre m'appeler. Il était en colère d'abord, puis j'ai entendu de l'inquiétude dans sa voix. Ca m'a fait de la peine et j'ai été à deux doigts de revenir. Mais l'appel de l'aventure était trop fort. Je ne l'ai plus écouté.
J'ai passé une soirée extraordinaire. j'habitais alors près d'une zone industrielles avec de grands parkings déserts et de vaste étendues d'herbe où pullulaient des lapins! Je les ai poursuivi des heures! au point d'être complétement épuisé. La nuit était tombée depuis longtemps et il neigeait. J'avoue qu'a ce moment j'ai regretté la chaleur de la maison et je me suis dit qu'il serait peut être temps de rentrer même si j'allais surement me faire engueuler...
Seulement, je ne savais plus où était la maison. J'ai donc suivi les lumières et je suis rentré dans la ville. L'aventure n'était plus aussi gaie, je l'avoue. J'avais déjà vu des voitures, mais celles que je croisais avaient des yeux de feu. Elles étaient très agressives et plusieurs fois, elles m'ont foncé dessus! J'ai commencé à avoir un peu peur et comme en plus j'avais un peu froid, je me suis rapproché des immeubles. C'est là, que j'ai croisé un type bizarre qui titubait.Il était pas méchant ce gars malgré tout, puisque c'est lui qui m'a ramené au "Cabaret" où travaille la nuit, maitre Clyde, ( il est danseur mondain, mon patron!).
C'est à ce drôle de type finalement, que je dois notre rencontre.Je lui en suis reconnaissant.
J'ai eu un certain succès avec les danseuses et les danseurs du cabaret. Moins avec le directeur qui ne voulait visiblement pas d'un chien dans ses coulisses... Il a donc demandé à Clyde de m'embarquer et d'aller me mettre à "laespéa". Je connaissais ce mot, "laespéa", c'est un pavillon avec des barreaux et sans herbe. Où on enferme les chiens méchants. Mon ancien maitre m'en avait plusieurs fois menacé... Ça se présentait mal pour moi.
Ça donc été ma première rencontre avec maitre Clyde. Il portait son "habit de lumière". Il m'a passé une corde autour du cou et m'a fait monter dans une voiture et on est parti pour "laespéa".
Mon aventure terminait mal. Mais il était pas question pour moi de chouiner comme un chiot. Me suis contenté de regarder Clyde droit dans les yeux tout le long du trajet. La neige avait cessé et il gelait à pierre fendre. Laespéa était fermée car c'était la nuit. Mais je sentais bien l'odeur des chiens stressés et malheureux. Mon cœur s'est serré lorsque j'ai vu la grosse cage des urgences de nuit. Je crois bien que celui de Clyde s'est serré aussi car il m'a dit: "Non, petit border, tu ne dormiras pas là cette nuit" Il a piqué une poignée de croquettes et nous sommes revenus au cabaret. Là, j'ai mangé un peu, le sandwich de Clyde plutôt que les croquettes volées qui n'étaient vraiment pas bonnes. Tous le monde était content que je sois de retour, même le directeur . J'ai donc attendu la fin de la nuit dans les coulisses et au petit matin, je suis de nouveau parti en voiture avec Clyde. Cette fois ci pas vers "laespéa". Nous avons quitté la ville et roulé longtemps dans la campagne. J'étais tellement excité que je n'ai même pas été malade!
Je suis arrivé à Senos Goba au petit matin du 05 janvier 2010. il était dans les six heures. Clyde a ouvert la porte et je l'ai suivi timidement. C'est là qu'une tornade tricolore nous a sauté dessus en jappant . je venais de rencontrer E'Clyde! Il a été tout aussi étonné que moi et un instant, j'ai cru qu'il allait s'évanouir, tant il était surpris! (E'Clyde est un petit coeur, faut le savoir). Mais il s'est repris et on a fait connaissance. C'était chouette même s'il était collant, car j'avais pas vu de chiens depuis longtemps.
Senos Goba était pas aussi joli que le pavillon des anciens maitres. ici tout était vieux. Au sol il y avait de la tomette froide sous les pattes. D'ailleurs, il faisait pas très chaud ici! Mais je m'y suis senti bien.
Maitre Clyde a sorti une couverture qu'il a posé près d'un radiateur. il m'a dit que c'était ma place. Il est allé se coucher, me laissant là avec E'Clyde. Lui venait de se réveiller. Il était donc en forme et m'expliquait la maison, la cours, le jardin, les balades à la plage. Moi je n'avais pas dormi de la nuit et j'étais épuisé. Tout se bousculait dans ma tête. Je suis tombé comme une masse et j'ai dormi sur ma couverture.
A Senos goba, nous avons des horaires un peu particulier. Coucher six heures du matin et lever vers midi. J'étais un peu décalé et vous comprendrez que je me suis laissé un peu allé ici et là sur les tomettes. Mais Maitre Clyde n'a rien dit.
E'Clyde m'avait prévenu qu'a son réveil, il ouvrait la porte donnant sur la cour et qu'on avait alors le droit de courir et de faire les fous. J'étais dubitatif, je sais qu'une cours c'est plus petit qu'un jardin et un jardin, c'est déjà pas suffisant pour moi... Je vous raconte pas ma surprise lorsque la porte s'est ouverte. Ici la cour est énorme! Bien plus grande que mon ancien jardin! Si ça c'était qu'une cours, le jardin dont m'avait parlé E'Clyde durant la nuit, devait être un pré! C'était le cas, mais pour accéder à ce jardin là, il fallait passer aussi une barrière... Elle n'était pas très haute. Derrière le jardin, il y avait les bois et la liberté. Je me suis approché... J'ai reniflé le bon air de la campagne et je me suis rendu compte que je n'avais pas envie de m’enfuir.
Dans l'après midi, nous sommes allé voir le docteur des chiens. Il m'a trouvé en forme, bien qu'un peu maigrichon. Allez savoir comment mais cette dame que je n'avais jamais vu de ma vie, connaissait mon nom !!! Einstein! Oui, je m'appelais bien Einstein! C'est fou çà, comment a t'elle su? A partir de ce moment Maitre Clyde ne m'a plus jamais appelé "petit Border". il connaissait lui aussi mon nom.
On est rentré à la maison et maitre Clyde a appelé mon ancien maitre, (j'ai reconnu sa voix dans le combiné). Je me demande bien comment il a pu avoir son numéro de téléphone car moi, je ne lui ai pas donné. Ils ont discuté un moment de moi et j'ai cru comprendre que peut être, j'allais rester ici.... J'ai croisé mes doigts de pattes.
Le soir est venu, Maitre Clyde est parti travailler et je suis resté avec E'Clyde. Au petit matin il est revenu et il avait avec lui mon panier et le sac de croquette de mon ancienne vie. Il avait aussi mes papiers d'identité et mon carnet de vaccination. Il m'a dit que désormais ma vie serait ici à Senos Goba. J'étais heureux.

Nous sommes le 17 septembre et ici au pôle nord, c'est déjà un peu l'hiver. Dehors, il pleut des cordes et nous sommes tous les quatre, à l’abri dans le salon. L'été nous quitte et bientôt viendra l'hiver. ce sera le troisième ici pour moi.
Le temps passe vite, surtout les belles journées d'été. Mais je m'en fiche. Chaque jour est unique et j'aime autant la froideur de l'hiver, car j'ai un "chez moi". Chaque jour qui passe, je vais jeter un oeil de l'autre côté de la barrière. Il y a maintenant des oies et des poules qui s'occupent de tondre le pré. De temps en temps on y monte avec le maitre pour jouer avec la volaille. Mais plus jamais, je n'ai eu l'envie de fuguer. Si je voulais, je pourrais! Mais ça rendrait triste mon maitre. Ca rendrait sans doute aussi triste Benca et E'Clyde. Du coup, je ne le fais pas.

Mais si je voulais, je pourrais...



Votre ami à quatre pattes, Einstein.

dimanche 11 septembre 2011

Le coup de blues.

Je ne me l'explique pas moi même. Mais ces deux dernières semaines ont été difficiles pour moi. J'ai eu un coup de blues.
Cela a commencé avec l'opération de Benca. Les deux jours qui ont suivi son retour ont été très longs. Nous sommes restés à son chevet et le maitre était inquiet. Moi, je perçois toujours ses inquiétudes... Dans ces cas là,  je cherche à croiser son regard. Mais il était fuyant. Il ne me voyait pas...
D'abord, je ne lui en ai pas tenu rigueur. Il était inquiet pour Ben, comme Einstein et moi l'étions aussi. Mais les jours ont passé et les choses ne sont pas revenues à la normale.
Ensuite, il y a eu "mon abandon". Pendant une semaine, je suis allé vivre chez Erkan. je n'ai pas compris pourquoi. Il est vrai, que les nuits précédentes, je m'étais affronté à Einstein pour pouvoir rester près de Ben, juste derrière la porte du salon. Après tout, là a toujours été  ma place! Mais le  maitre n'était pas d'accord, alors il m'a chassé de la maison  pendant plusieurs jours. Il aurait dû chasser Einstein...
Les jours ont passé, ils étaient longs, mais il est venu me rechercher. J'étais heureux de les retrouver, lui, Einstein et Benca!  Le maitre aussi était content de me revoir. Mais il ne  voulait pas que j'approche Ben. Il ne voulait pas que je joue "à la bagarre" avec elle. Lui de son côté, il jouait moins avec moi. Il me regardait moins, il ne voyait que Benca. Ça a tué mon bonheur. J'ai pensé que le maitre ne m'aimait plus. Enfin, plus autant qu'avant...
Einstein, comme à son habitude, me traitait "d'andouille de chat". Mais je ne suis pas dupe. Lui aussi était inquiet. Même s'il ne le reconnaitra jamais.
Quelques jours encore ont passé. Certes lorsque j'amenais un jouet, le maitre le lançait. Mais il manquait quelque chose. Il était absent. 
Alors je me suis fait moins pressant, je suis resté dans mon coin à l'observer. Il était toujours en train de surveiller Ben comme si nous, nous n'existions plus. Ca m'a rendu triste et inquiet... De dépit, je me suis arraché du poil sur le bas du dos, comme çà pour m'occuper.
Il y a trois jours, c'était vendredi. Le maitre m'a appelé et fait venir à lui. Il m'a dit: "Clyde, mais que tu as un vilain poil sur le cul! " C'est alors qu' il a vu la touffe de poils que je m'étais arraché. Un temps, j'ai cru que j'allais me faire engueuler, mais non! Le maitre m'a regardé comme il ne l'avait pas fait depuis longtemps. Il avait les yeux tristes et il s'est excusé. Il s'est excusé de m'avoir ainsi délaissé pendant tous ces jours. J'ai vu qu'il était sincère et le bonheur a de nouveau rempli mon cœur!
Rien n'avait changé et la vie a repris! Il a même fait des efforts en me donnant une boite à jouets dans laquelle je dois ranger les balles, les cochons, les cordes et les poulets! Moi j'adore le rangement! On aussi repris les tours, avec en récompense des morceaux de fromage!  Il m'a  emmené à nouveau  voir les oies! Ça faisait longtemps qu'on n'y était pas monté! Mais surtout, il m'a reparlé comme avant! Simplement pour papoter, simplement pour rigoler! Pour faire comme s'il était fâché quand je fais l'andouille, ou pour se moquer de moi!
Depuis vendredi , tout est revenu dans l'ordre. A nouveau,  il rit! Même si je vois bien qu'il est encore un peu inquiet pour Benca et sa cicatrice. Désormais, nous pouvons de nouveau jouer avec elle! Je crois qu'elle en est aussi contente!
Depuis ce jour, j'ai aussi droit, comme la princesse à des soins. Lorsque le maitre lui met de la Batadine sur le ventre, il m'en met aussi là, où j'ai arraché du poil. C'est un réel soulagement, croyez moi!
Comme il a peur qu'il se sente délaissé, il soigne aussi de la même façon Einstein. Avec un peu de produit sur les épaules. Et pourtant Einstein n'est pas blessé, lui!
Le bon temps est revenu.Le maitre m'a juré que plus jamais je ne quitterais "Senos Goba", ni Einstein, ni Benca! Nous ne serons plus jamais séparés.
C'est bon d'être de retour chez soit !
Ton ami à quatre pattes, E'Clyde

mardi 6 septembre 2011

E'clyde Regenia. ( L'Ancêtre d'E'Clyde.)

Un peu de peinture à l'huile, un peu de temps. Un cadre 19eme. Et voici Monsieur E'Clyde, garçon de ferme, qui parvient à la postérité et s'affiche ainsi comme l'héritier d'une noble lignée.
Reconnaissez que son ancêtre "Sir E'Clyde of Fitzcommios  est son portrait craché!