lundi 23 décembre 2013

Les funérailles de Senocingetos.



Bien entendu, il m’était souvent déjà arrivé de participer à des obsèques. Celles de mon propre père, celles de voisins, celles de gens communs. Cependant ce fut la première fois où j’assistais à celles d’une légende.
Ce jour était le  dixième jour clair du mois de Dumann, année 1830 de l’ère de la bataille des tertres. C’était aussi la nuit la plus longue de l’année.
Senocingétos, le « vieux guerrier »  s’en était allé  depuis plusieurs semaines et  tous ceux qui comptaient importance à cent lieues  à la ronde  au nord de Sequana, venaient ou diligentaient chez nous des ambassades. Car demain serait le jour où Senocingétos prendrait son envol.
Notre village  semblait alors être devenu le  centre du monde.
Je ne puis vous dire ce qui a pu se dire, cette nuit là dans la maison des illustres invités. Car je n’y avais  bien entendu, pas ma place.  Cependant, j’étais dans celles « des suivants ». Servant modeste de mon clan, je côtoyais les plus fiers Ambactos de la Gaule Belgique. Outre ceux de nos frères Ambiens et Morins, il y avait là, ceux de Corré le Bellovaque, de Galba le Suession, de Boduognat le Nervien. Il y avait même ceux d’Andecumbor le Rème, lequel était venu en personne et ce, bien que ses amitiés avec Rome, rendaient nos relations  quelque peu orageuses…
Il y avait aussi et surtout le frère de lait de Commios Ad-Tréba-Ti. Celui qui venait du clan voisin et ami, (de l’autre côté de la colline).
                               
Tambours et flûtes jouent tout doucement…
Au coin du feu, un membre de la soldatesque, au visage traversé d’une énorme cicatrice, chante d’une voix douce et tremblante :
 -« Senocingétos s’en va vers les îles divines… Il marche sans peur, car son âme est éternelle. Fier et droit, il attend le passeur et sa barque sombre. Il me tarde de suivre le chemin de Senocingétos… »
Les autres sont là, les jambes croisées comme le Dieu Kernunnos.  Ces paillards, féroces guerriers sur les champs de bataille, l’écoutent  sagement comme le feraient de petits enfants... Leurs visages sont fermés et leurs yeux embués.
Un vieux  dit alors :
-« Haut les cœurs, mes frères ! Senocingétos  est  heureux, il nous quitte après une longue vie et il a sa place aux îles de l’ouest, en compagnie des Dieux, des héros et des meilleurs parmi nos pères.   »
Un autre, (il est tout jeune)  demande :
- « Es tu sûr de cela ? Il n’est pourtant pas mort au combat? »
Un  autre, colérique rétorque :
-« Senocingétos fut de tous nos combats. Il combattait déjà pour nos gloires, au temps où le père de mon père n’était encore qu'un enfant !»
Un sage explique:
-« Senocingétos était déjà un homme mûr, lorsque avec les nôtres il marcha vers l’est au devant des Cimbres et les Teutons qui profanaient les terres sacrées des Belges.  Il fut de ceux qui les  mirent en fuite en exposant son torse sans cuirasse et en crachant sa juste colère, comme  le soufflet de cuir attise les flammes de la forge. »
Le frère de lait de Commios dit :
-« Quel barde n’aurait pas à cœur d’entonner pour lui des chants élogieux? Toi, Labros, qu’en penses tu?»
Labros répond :
-« Chanter la gloire de Senocingétos serait  pour moi un honneur et un privilège. Ma seule peur serait de ne point  en être digne. Mais vous, vous lui rendez bien plus bel hommage que ne le feront les puissants de la maison d’à côté.  Senocingétos était l’un des vôtres… »
Alors le premier reprend:
-« Senocingétos sa vie durant a honoré les Dieux que prient nos tribus. Il n’a pas fait le mal et bien des gens avant nous, ont vanté sa bravoure.
Aussi, je ne  doute pas un instant que Senocingétos quittera demain le cycle des renaissances.
C’est pourquoi, je vous le dis : Senocingétos est heureux et chanceux !»

mercredi 11 décembre 2013

AdloBilio & Marusa LauaLaros, Lexsouia (Le bel arbre & la petite poule boiteuse morte.)

Hier, c'était le quatorzième jour de la lunaison sombre de miđ Samon, de l'année 3886 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres. Ce fût à la fois une journée gaie, mais aussi bien triste.

Le début de l'après midi fût triste, car  Maitre Clyde et moi alors que nous allions  nourrir la volaille, avons découvert Lexsouia, (la  boiteuse) morte dans le bucher. Elle y était  installée depuis quelques jours, lorsque le maitre l'avait découverte malade au poulailler. Elle tenait compagnie à Commios l'Atrébate, l'exilé. 
Cela a été une grande tristesse de la retrouver toute raide couchée sur la mangeoire à grains. Maitre Clyde n'a rien dit, mais j'ai vu que cela l'avait affecté. 
Je crois  cependant que Commios l'est encore plus. La petite boiteuse était la dernière poulette "Gauloise cendrée". Désormais, il est le dernier de sa race... Il est seul  dans le bucher, depuis que les autres coqs ont tenté de lui faire la peau.




Néanmoins la journée fût  aussi gaie. Maitre Clyde a ramené un peu plus tard,  à la maison un petit  sapin... C'est une folie qui lui prend tous les ans, du moins depuis que je suis arrivé ici.
 C'est ainsi, quelques jours avant le jour le plus court et la nuit la plus longue de l'année, il ramène cet arbre à la maison et on le décore. 
Maitre Clyde l'appelle "sapin de Noël". 
Moi, j'ai beau n'être qu'un chien, j'ai bien compris qu'il y avait   là, une petite ambiguïté.  Nous, normalement, nous sommes des Gaulois, des Celtes!  C'est du moins ce qu'il nous explique tout le long de l'année.  Les Gaulois, j'en suis certain ne ramenaient pas de sapins dans leurs maisons...
Taquin, j'interroge à ce propos, maitre Clyde. Il répond:

-" Ce que tu me dis est vrai. Le sapin n'est peut être pas vraiment gaulois... Mais, une certaine nuit, il semble être  comme "nécessaire" pour attirer les cadeaux, les balles et les os à mâcher...
S'il n'y avait pas de sapin à la maison cette nuit là, il n'y aurait sans doute pas de cadeau pour toi, Einstein et Benca. Serais tu prêt à prendre ce risque?" 
...
...
...
C'est bon, je suis convaincu! Où sont donc rangées les décorations pour le rendre plus joli?





Ton ami à quatre pattes, E'Clyde TriCanauos 

vendredi 6 décembre 2013

GiamaNoxt (nuit d'hiver)

Nuitamment , c'est la naissance du onzième jour de la lunaison sombre de miđ Samon, de l'année 3886 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres et je crois pouvoir dire qu'ici c'est pour de vrai la première nuit de notre hiver, car Maitre Clyde, a allumé les bougies. Il n'allume les bougies qu'au cœur de la saison froide, juste  les soirs où il ne travaille pas et reste avec nous. 
J'aime les bougies, j'aime regarder leurs petites flammes qui dansent dans la nuit. On dirait des fées.

Ce soir est une bien douce nuit. Le temps nous est propice et  le froid n'est pas encore vraiment au rendez-vous. Au coin du feu, il fait chaud sous les pattes!
Einstein  est à la cuisine. Il partage son panier avec Druuidos.
E'Clyde lui  est un peu chagrin, car le maitre lui a refusé une dernière partie de balle. Du coup, il s'est couché à mes côtés et il boude un peu. 
Son gros croupion est contre moi. Il me chauffe les fesses et je dois dire que cela n'est pas désagréable.
 Maitre Clyde écrit. Je ne sais pas trop  sur quoi... Peut être écrit il des histoires de Gaulois, peut être écrit sur nous et sur cet  instant finalement, sans grande importance. 
Qu'importe,  ce soir on est bien...

J'entends Einstein qui soupire de l'autre côté de la porte. Sans doute que Druuidos prend trop de place dans le panier.
E'Clyde ne fait plus son grognon, il est descendu du divan pour mendier une caresse et il l'a eu.
Maitre Clyde écrit toujours, il a un petit sourire au visage.
Moi j'ai fait mine de fermer les yeux, mais je  veille et j'observe mon clan.

C'est bon de vivre ici.

Ton amie à quatre pattes, Benca TriCanauos.



vendredi 29 novembre 2013

La dernière nuit de Samain.

Aujourd'hui, c'est le quatrième jour de la lunaison sombre de miđ Samon,de l'année 3886, de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres. C'est aussi et je le découvre la dernière des trois nuits de Samain.Perdus dans nos soucis et le tracas de notre quotidien, nous les avions oubliées...
Cependant aux Dieux on ne le fait pas! 
Ils ont fait en sorte que Maitre Clyde jette justement un œil  aujourd'hui, sur le calendrier de Coligny et d'Auetos. 
Ils ont  fait en sorte que notre clan Gallo-Canin ne rate pas ce jour spécial! C'est preuve qu'ils sont sur nous! Moi, ça me rassure!

Notre seul souci, c'est que nous n'y avions pas pensé... (Honte sur nos têtes)
A cette heure, chiens et homme avions déjà diné. 
A cette heure, nous étions à deux doigts d'aller nous coucher...
Mais Maitre Clyde ne s'en est pas laissé conter. Il a rappelé Einstein TriCanauos, (le grogneur du soir et en jouant de ses doigts sur sa gueule, il l'a fait  gronder et chanter  comme un Carnyx de guerre:
 "Huuuuum WaaaHuuuuuuuuuuuumWaa...."
Benca et moi nous écoutions sagement couchés sur le divan.
Maitre Clyde a dit: 
-". Samanios, c'est la réunion, c'est le partage. Bien sur il n'est pas question ce soir de banquet ou de beuverie. Mais vous avez droit de goûter  quelques gouttes de vin blanc!".
Einstein a refusé. Il a fait de la peine à maitre Clyde.
Moi, je me suis forcé. Cela l'a fait sourire.
Benca a adoré, (en vrai elle en a même redemandé) et lui, il était ravi.

Sur le coup, moi j'étais jaloux et je me suis juré que:
-"L'an prochain, j'aimerai le vin! Promis juré ! "

E'Clyde TriCanauos, Ton ami à quatre pattes.


PS: Tandis que je regardais  avec les yeux plein de tristesse, maitre Clyde clôturant ce message, il m'a de nouveau proposé un doigt de vin.J'ai bu sans hésiter et même si ce n'est pas fameux. J'ai vu que cela le ravissait!
Il m'a dit:
-"Alors ? C'est bon?"
J'y ai répondu:
-"Le vin, c'est drôlement bon! Même si ça pique un peu au museau! Mais çà Einstein ne peut pas le comprendre!"
Il m'a dit:
-"Tu as raison, Einstein ne peut pas le comprendre, mais chut... C'est là notre secret."

Un  secret, juste à lui et moi! Quel bonheur! Mon cœur de chien s'emballe!

-"Un secret à nous..." chuchote Benca avachie sur le divan.





samedi 23 novembre 2013

Laua, ( La petite)

Laua,

Aujourd’hui, la mer et le vent sont plus gris qu’à l’habitude.
Ils pleurent Laua, qui s’en va seule vers l’île divine.
Aujourd’hui, la mer et le vent sont plus gris qu’à l’habitude.
Ils emmènent Laua au pays des vivants, par-delà les souffles froids de Borée.


Aujourd’hui la mer et le vent sont plus tristes qu’à l’habitude...

lundi 4 novembre 2013

Poème Barbare

Une nuit claire, un vent glacé. La neige est rouge.

Mille braves sont là qui dorment sans tombeaux,

l'épée au poing, les yeux hagards. Pas un ne bouge.

Au−dessus tourne et crie un vol de noirs corbeaux.



La lune froide verse au loin sa pâle flamme.

Hialmar se soulève entre les morts sanglants,

appuyé des deux mains au tronçon de sa lame.

La pourpre du combat ruisselle de ses flancs.



−holà !  Quelqu'un a−t−il encore un peu d' haleine,

parmi tant de joyeux et robustes garçons

qui, ce matin, riaient et chantaient à voix pleine

comme des merles dans l' épaisseur des buissons ?



Tous sont muets. Mon casque est rompu, mon armure

est trouée, et la hache a fait sauter ses clous.

Mes yeux saignent. J'entends un immense murmure

pareil aux hurlements de la mer ou des loups.



Viens par ici, corbeau, mon brave mangeur d' hommes !

Ouvre−moi la poitrine avec ton bec de fer.

Tu nous retrouveras demain tels que nous sommes.

Porte mon coeur tout chaud à la fille d'Ylmer.



Dans Upsal, où les Jarls boivent la bonne bière,

et chantent, en heurtant les cruches d' or, en chœur,

à tire d' aile vole, ô rôdeur de bruyère !

Cherche ma fiancée et porte−lui mon coeur.



Au sommet de la tour que hantent les corneilles

tu la verras debout, blanche, aux longs cheveux noirs.

Deux anneaux d' argent fin lui pendent aux oreilles,

et ses yeux sont plus clairs que l' astre des beaux soirs.



Va, sombre messager, dis−lui bien que je l' aime,

et que voici mon coeur. Elle reconnaîtra

qu' il est rouge et solide et non tremblant et blême ;

et la fille d'Ylmer, corbeau, te sourira !



Moi, je meurs. Mon esprit coule par vingt blessures.

J' ai fait mon temps. Buvez, ô loups, mon sang vermeil.

Jeune, brave, riant, libre et sans flétrissures,

je vais m'asseoir parmi les dieux, dans le soleil ! 

Charles Marie René Leconte de L'Isle 1864

mardi 29 octobre 2013

Obnos (La peur)

Ce que je vais vous raconter s'est déroulé lors de la nuit de naissance  du 15 jour clair de miđ Samoni de  cette toute nouvelle  année 3886. C'était durant la nuit de Samedi à dimanche 27 octobre. 2013 et ce fût pour nous une nuit de peur.

A la naissance de cette nuit,  Maitre Clyde nous avait quitté pour la mine de sel, (l'endroit où vous le savez), il est contraint d'aller afin de gagner quelques sous pour les "croquettes". 
Depuis le matin précédent déjà, Auentos soufflait et Taranis nous arrosait. La journée durant, je regardais le grand noyer plier sous les assauts du vent et perdre à chaque fois un peu plus de ses feuilles. J'étais inquiète... Maitre Clyde, lui tentait de me rassurer.
Vint  le temps des séparations, sous les coups de vingt heures. Bien que nous y soyons habitués, ces instants là ne sont jamais très drôles. Les connaisseurs et autres savants en "relations hommes/ chiens" expliquent aux maitres qu'on ne doit pas insister sur ces moments là. Chez nous pourtant, ils sont ritualisés. Maitre Clyde passe à chacun d'entre nous les consignes. Car le temps de son absence, nous devenons les protecteurs de Senos Goba.
A Ambactos Einstein, il confie la garde des portes et de la cuisine. A E'Clyde et moi, celui du salon des fenêtres et de l'accès à sa chambre.

Au moment de son départ, la nuit était tombée, la pluie battait et le  vent soufflait fort. J'étais inquiète et j'aurais aimé que le maitre ne quitte pas la ferme ce soir là. Lui, il  faisait mine d'être gai. il se voulait rassurant. Il disait:

-" Ne t'inquiète pas, Benca. La tempête arrive, c'est vrai et cela va sans doute souffler fort. Mais elle ne sera dessus nos têtes que demain à l'aurore. Je serais alors rentré et présent parmi vous. Nous y feront face ensemble."
Il est parti et nous sommes restés là, dans le noir.

La nuit s'écoulait très lentement. La présence à mes côtés d'EClyde  endormi et ronflant me rassurait.  Cependant, je ne pouvais trouver le sommeil. J'écoutais "le dehors".
Nos arbres grinçaient  sous les assauts du vent.  Je savais mes poules à l'abris, mais je craignais d'entendre les branches se briser net et peut être tuer  mes oies en tombant, puisque ces dernières dormaient sous MagioBillio. Malgré tout, je me suis assoupie.

...
...
...

Craquements sinistres! Je me réveille en sursaut! Ce ne sont plus les arbres qui crient sous les agressions du vent, C'est  la maison qui pleure! La tempête est dessus nos têtes! Elle est en avance et  Maitre Clyde n'est pas rentré.
E'Clyde est réveillé  lui aussi et il est inquiet. Dans la cuisine, Einstein s'agite. Il grogne. J'entends l'Ambact se hérisser devant la porte de la cour, celle qui donne sur les bois. Il est en colère, mais il a peur. je le sens.
Dehors, Le vent souffle fort et la pluie fouette nos carreaux.   Soudain, ça claque fort dans la porte!  Je ne sais qui ils sont, mais ils arrivent!

-"Vous ne passerez pas la porte! Vous ne passerez pas la porte!" Gueule Einstein du côté de la cuisine! Il est comme fou! Einstein n'est pourtant pas du genre a être impressionné par le premier loup venu.
-" Par les Dieux que jurent ma tribu! Vous ne passerez pas cette porte!  
Clydou vient! Clydou vient m'aider! ils arrivent!"

-"J'arrive, S'Tein! J'arrive!"

E'Clyde tente d'ouvrir la porte qui nous sépare de la cuisine, mais il n'y parvient pas. La clinche est si difficile à tourner.  Mais il se bagarre, le bougre! Il va enfoncer la porte a coup de tête si cela continue!
Mais soudain ça claque  aussi derrière nous, à la fenêtre du salon! Je me retourne mais dans la nuit, je ne vois rien sinon des traces de pattes boueuses sur les vitres. E'Clyde grimpe sur le fauteuil qui est placé juste devant et il défie la nuit.

-"S'Tein, je ne puis venir t'aider, ils sont ici aussi... Ils veulent entrer par la fenêtre du  salon!"
-"Okay alors protège la et ne les laisse pas entrer! Jamais!" Répond Einstein.
-"Mais qui sont ils? Des Banshees?" Que je demande!
-"Je ne crois pas, je les ai entendu grogner et ricaner derrière la porte! Ils ont des dents et des  griffes. Ils sont bien plus mauvais! Ce sont des monstres qui sortent du cœur de la tempête ." 

Le vent souffle à nouveau. les arbres plient à se rompre et les assaillants se jettent à nouveau sur notre maison!
Einstein fulmine, là à côté! Il fait preuve de superbe!
-"Le premier qui passe la porte, je le déchiquette!"  

Ca cogne dans la vitre du salon, elle se couvre de boue! Alors E'Clyde bombe le torse et montre les dents, il  y va aussi de sa bravade!

-"Ici, c'est chez nous et je suis plus brave qu'un Vertagus Celte! Je vous boufferais les yeux!"

Moi, je reste là, pétrifiée... 
Senos Goba est assiégé et si les gars sont plein de courage, les chats ont déserté et maitre Clyde est absent Que va on devenir?

De nouveau, "ils" montent à l'assaut de notre maison. Ça claque en cuisine, au salon et aussi tout à côté dans la chambre de Maitre Clyde... Clydou se tourne vers moi et il a de l'inquiétude dans les yeux.
-"Ils sont nombreux et nous attaquent de toutes parts... Il faudrait que l'un de nous aille protéger cette fenêtre là aussi !" Dit il.
-"Je sais, mais la chambre du maitre nous est interdite!" que j'y réponds.
-"C'est vrai, mais je pense qu'il nous ne nous en voudrait pas dans le cas présent..."
-"Tu as raison."

Le vent monte et la pluie redouble. Ils reviennent!  Alors, je passe la porte et je fonce à la fenêtre de la chambre du maitre. 
-"Osez passer cette fenêtre que je vous écorche!" que je gueule!
Le vent souffle plus fort encore. De l'autre côté de la vitre, je vois leurs griffes...

-"Je n'ai pas peur! Je n'ai pas peur!"

Sur la route, une automobile qui s'arrête. ce n'est pas la notre, mais je la connais. Je retiens mon souffle. Quelques instants et le bruit de la clé dans la porte d'entrée. Le maitre est de retour! Il est revenu pour nous!!!

-"Hello, Ambact! As tu été sage Einstein? Et les autres? Pas de bêtises?
 Oh? Mais c'est quoi çà? T'as crotté mou? Deux fois en plus? Que s'est il passé? Tu as eu peur?"

J'imagine Einstein baisser la tête et prendre son air grognon. Je  m'attends à l'entendre accuser les chats, mais il ne dit rien. je crois que comme moi, il est soulagé du retour du maitre.


-"Clyde, Benca? Comment va?" dit le maitre de l'autre côté de la porte.
  
(Moi aussi j'ai chié mou et tant pis si ça me vaut une engueulade...)

-"Il n'est pas dupe. Il comprendra et ramassera sans gronder." me rassure E'Clyde.
 Lui et moi, on dodeline alors derrière la porte du salon en attendant qu'elle s'ouvre. Dehors, du côté des bois, le vent et la pluie n'ont pas faibli. Mais de griffes et de dents, il n'est plus question.
Ce soir nous avons protégé la ferme... 


Ton amie à quatre pattes,Benca TriCanauos




vendredi 25 octobre 2013

Jour de boue.

Aujourd'hui c'est le 25 octobre. Je rentre du dehors, après deux heures de jardinage. La pluie qui tombait drue depuis des jours a cessé. Le fond de l'air est doux et on pourrait se croire au début d'automne.
Mais la lourde terre argileuse du pays des sept vallées est  gorgée d'eau. Elle colle aux  bottes et aux  pattes des chiens.  Elle annonce déjà la venue d'un long hiver chagrin.
Ce 25 octobre est un jour de boue qui n'est pas sans rappeler un autre jour de boue, un autre 25 octobre, celui de l'année 1415.
A  moins d'une heure de marche forcée du château des Créquy se déroulait la bataille d'Azincourt.
Un bien triste jour pour la chevalerie Française, un jour de boue et de sang.


AILLY (Baudoin d') Vidame d'Amiens
AILLY (Raoul d') , s'échappe
ALBRET (Charles d') Connétable de France depuis 1402,
ALENCON (Jean 1er, duc d') Neveu du roi Philippe de Valois
ALOYER (Pierre)
AMBOISE (Hugues d') Chambellan du roi
AMBRINES (Eustache d')
AMBRINES (Jean d')
ANDELOT (...d')
ANVERS (Comte d')
ANVIN de HARDENTHUN (Jean d') , chevalier
ANVIN de HARDENTHUN (Oranglois d') ,chevalier , frère de Jean
APPLAINCOURT (le sire d')
APPLAINCOURT (Jacques, son fils)
ARGIES (Dreux d')
ARGIES (Pierre d')
ARSY (Gallois d')
ASSE (le sire d')
ASSONVILLE (Maillart d')
AUDREGNIES (Arnould d')
AUMALE (le Comte d')
AUMONT (Jean d'; dit le Hutin)
AUSNE (Richard d')
AUSTEULX (Hue des)
AUTHIEULLE (Jean d';seigneur de Wavrans)
AUXY (David d' ; Sire d')
AUXY (Philippe d') Seigneur de Dampierre, Bailli d'Amiens
AUXY (...d') son fils
AUXY (Réginald d')
AUXY (Guilbert d')
AUXY (Alain d')
AUXY (Jean)
AUXY (Renaud d')
AUXY-ROUGEFAY (Boissart d')
AVERHOULT (Guillaume alias Alain d')
AZINCOURT (Renaud) Seigneur d'
AZINCOURT (Wallerand d';son fils)
AZINCOURT (Isambert d') , pénétra dans la tente du roi d' Angleterre pendant la mêlée,
et emporta l'épée de ce monarque.
BAILLEUL (Jean de)
BAISIEUX (le Seigneur de)
BAISIEUX (...de) son frère
BAR (Duc Edouard III de)
BAR (Jean de) Sire de Puisaye
BAR (Robert de) Comte de Marle et de Soissons
BAUFFREMONT-en-CHAMPAGNE (le Seigneur de)
BEAUFORT (Antoine de) Seigneur d'Avesnes, maître d'hôtel du roi
BEAUMONT-sur-LOIRE (Jean Sire de)
BEAURAIN (Jean de Lorris Seigneur de)
BEAUSSAULT (Louis de)
BEAUVAL (Yvain de)
BEAUVERGER (Antoine de)
BEAUVOIR (Pierre de) Bailli du Vermandois
BEAUVOIR-sur-ANCRE (le Seigneur de)
BELLAY (Hugues du)
BELLEVAL (Baudoin de) Chambellan du Duc d'Orléans
BELLEVAL (Rogue de) , s'échappe
BELLIÈRE (Vicomte de la)
BELLOY (le Baudrain de)
BELLOY (Bertrand de)
BERNIEULLES (Adrien de)
BEQUIGNY (Charles de)
BÉTHENCOURT (le Seigneur de)
BÉTHUNE (Jean de) Seigneur de Mareuil-en-Brie
BÉTHUNE (Colart de) son fils
BEUIL (Jean de) Chambellan du Duc d'Anjou
BEUVRIÈRE (Baugeois de la)
BEUVRIÈRE (Gamant de la) son frère
BIEZ (Jean du)
BINET (Pappin) , sgr de Coquerel , s'échappe
BLAISEL (Jean du)
BLAMONT (Comte de)
BLONDEL (Jean) Seigneur de Joigny, Canteleu, Méry,
BLONDEL (Charles) son fils
BOIS-d'ANNEQUIN (le Seigneur du)
BOISSAY (le Seigneur de)
BOISSY (Henri de)
BONNAY (Robert de)
BONNEBAULT (Jean de)
BONNEVAL (Jean de)
BOUCICAUT (le Maréchal)
BOUFFLERS (Aléaume de) , chevalier, sgr de Boufflers, fait prisonnier
BOURBON (Louis) fils du Seigneur de Préaulx
BOURBOURG (le Seigneur de)
BOURDON (Louis de)
BOURNEL (Louis) , s'échappe
BOURNONVILLE (Aléaume de)
BOURNONVILLE (Bertrand de)
BOURNONVILLE (Gaviot de)
BOURNONVILLE (Enguerrand de) dit Garriot
BOURS (Vitard de)
BOUSINCOURT-en-SANTERRE (le Seigneur de)
BOUSSY (Louis de)
BOUTERY (Charles de) , chevalier, sgr de Huppy, vicomte de Maisnières et de Cambet
BOUTRY Rasse seigneur de Courcelles, avec son frère
BOVE (Seigneur Golbert de la)
BRABANT (Antoine Duc de) frère du Duc Jehan de Bourgogne,
BRÉTIGNY (le Seigneur de)
BRIMEU (le Sire de)
BRIMEU (Athis de) fait prisonnier
BROUILLY (Antoine de)
BRUCAMPS (Grenier de)
BRUGES (Roland de) Sire de la GRUUTHUSE
BRUN (Jacques) Seigneur de Palaiseau
BUAT (Jean de)
BUEIL (Guillaume de)
CANTELEU (Agnieux de)
CAUROY (le Seigneur de)
CAUROY (...de) son frère
CAYEU (Jean de) dit le Bègue
CAYEU (Payen de) son frère
CAYEU (Mathieu de) dit Payen
CERNY-en-LAONNAIS (le Seigneur de)
CHABANNES (Robert de)
CHALONS (Robert de)
CHALUS (Robert de)
CHAMBOIS (le Sire de)
CHAMVILLERS (Adam de)
CHARTRES(Antoine de) dit le Jeune, Grand Maître des eaux et
fôrets de Picardie, maître d'hôtel du roi
CHARTRES (...de) son frère
CHARTRES (...de) son second frère
CHASTELET (Michel du)
CHASTELET (Robert du) son frère
CHATEAUGIRON (le seigneur de)
CHATILLON (Jacques de) Seigneur de Dampierre, amiral de France
CHATILLON (Charles) Chambellan du roi, Seigneur de Saint
CHATILLON (Hugues de)
CHATILLON (Gaspard de)
CHATILLON (Robert de)
CHAULE (Jean de)
CHAVENCY (le Seigneur de)
CHEPOY (Louis de)
CHIN (le Seigneur de)
CLARY (Lancelot de)
COETQUEN (Jean de)
COMBOUCHES (le Seigneur de)
COMBOURG (le Seigneur de)
CORBIE (Arnaud de)
COUCY (Lancelot de)
COULONCHES (Sire de)
COURCY (le Seigneur de)
COUDUN (Jean de)
CRAMAILLES (Yvain de)
CRAON (Amaury de) Seigneur de Briolé
CRAON (Jean de) Sire de Montbason, Grand Echanson de France
CRAON (Antoine de) Seigneur de Beauverger, panetier de France
CRAON (Simon de) Sire de Clacy
CRÉQUY (Raoul, Sire de) dit l'Etendard
CRÉQUY (Renant de) Sire de Contes
CRÉQUY (Philippe) son fils
CRÉQUY (Jean de) dit le Jeune, Seigneur de Molliens
CRÉVECOEUR (le Seigneur de)
CRITE (le Seigneur de la)
CROY (Jean de) grand bouteiller de France
CROY (Archambaut de) son fils
CROY (Jean) son fils
CRUSSOL (Jean de)
DARCHERER (... de)
DREUX (Jean de) Seigneur de Houlbec
DREUX (Gauvain de) Sire d'Esneval
DOMART (le Vicomte de)
ECUELLE (Jacques de l')
EPAGNY (le Seigneur d')
ERIN (Guillaume d')
ESCAUSSINES (Alemand d')
ESCLAIBES (Jean II d')
ESCLAIBES (Fatré d') son fils
ESNE (le Baudrain d')
ESNE (Sausset d')
ESQUESNES (le Vicomte d')
ESTOUTEVILLE (Jean d')
ESTOUTEVILLE (Colart d')
ESTOUTEVILLE (Colart d') Seigneur de Torcy
ESTOUTEVILLE (Charles d') Seigneur de Blainville
EU (le sénéchal d')
FAUQUEMBERGUES (Wallerand de Raineval, Comte de)
FAY (Thiébaut de)
FERRIÈRES (Raoul de)
FIENNES (Robert de)
FIEFFES (le Seigneur de)
FIEFFES (...de) son fils
FLANDRES (Raoul de)
FOLIE (Guillaume de la)
FOLLEVILLE (Jean de) Echanson du Duc de Guyenne
FONTAINES (Enguerrand de), chevalier
FONTAINES (Charles) son frère
FONTAINES (Charles de ) seigneur de la Neuville, son frère
FORTESCU (Guillaume)
FOSSEUX (Colart de)
FOSSEUX (Christophe de)
FOSSEUX (Philippe de)
FOUGIÈRES (Gallois de) Prevôt des Maréchaux de France
FOUQUEROLES (Seigneur de)
FRANQUEVILLE (Hue) , s'échappe
FRANQUEVILLE (Jean) , s'échappe
FRÉCHENCOURT-en-THIÉRACHE (le Seigneur de)
FRETEL (Brunel)
FRIGNOLES (le Seigneur de)
FROMESSENT (Lancelot de)
GALIGNY-en-CHAMPAGNE (le Seigneur de)
GAMACHES (... de)
GAPENNES (Aléaume de)
GARANCIÈRES (... de)
GAVRE ( Henri de) frère de l'évêque de Cambrai
GAULES (le Sire de)
GAYENCELLES (Jean)
GENEVIÈRES (Hervé de) capitaine au Château du Crotoy
GHISTELLES (Louis de)
GOUGEUL (Pierre) dit MORADAS, Seigneur de Rouville,
GOURLÉ (Guy) dit Guiot, écuyer, premier écuyer tranchant du Duc d'Orléans
GOURLÉ (Jean) son frère
GOURNAY (Maillet de)
GOURNAY (Pons de) son frère
GRAMMONT (... de)
GRANDPRÉ (Comte de)
GRÉS (Jean des)
GRIBOVAL (Baugeois de)
GRIBOVAL (Gilbert de)
GRIBOVAL (le Poultre de)
GRIBOVAL (Renaut de)
GRIESME (Burian de)
GUÉRAMES (Burel de)
GRIESME (Burian de)
GUICHARD-DAUPHIN Grand Maître d'hôtel du roi
HAM (Jacques de)
HAMAIDE (le Sire de la)
HAMES (Robert de)
HANGART (Carnel de)
HANGEST (Jean de) Chambellan du roi, Capitaine de Boulogne
HARCOURT (Robert d') Baron de Beaumesnil,
HARCOURT (Gérard d')
HAUCOURT-en-CAMBRÉSIS (le Seigneur d')
HAVRECH (Simon de)
HAVRESIS (Guérart de)
HAYE (le Sire de la)
HEILLY (Jacques de) Maréchal de Guyenne
HEM (Jacques de)
HERBAUMES (Gérard de)
HERLIN (Jean d')
HERTAING ( Michel de) Chevalier flamand
HEUQUEVILLE (... de)
HEUSE (le Seigneur de la)
HEYNE (le Seigneur de la)
HONDSCHOOTE (Thierry le Seigneur de)
HORN-et-D'ALTENA (Guillaume, Comte de) Grand Veneur,
HUMIÈRES (Mathieu de)
HUMIÈRES (Jean de) son frère
ILE-BOUCHART (le Sire de l')
ILE-GOMORT (le Sire de l')
IVRY (le Seigneur d')
IVRY (Charles d') son fils
JEUMONT (le Seigneur de)
KESTERGAT (Engelbert de)
LALANDE (Henri de)
LAMETH (Baudoin ou Thibault de)
LAON (le Vidame de)
LANNOY (Jean de) dit LAMONT
LANNOY (Jean de)
LENS (Christophe de) en Hainaut
LENS (Henri de)
LENS (Philippe de)
LICHTERVELDE (Jacques de)
LIEDEKERQUE (le Sire de)
LIERNE D' AUVERGNE (le Sire du)
LIGNE (... de)
LON GUEV AL (le Sire de)
LONGUEV AL (Alain de)
LONGROY (Jacques de)
LONGUEIL (Raoul de)
LON GUEIL (Guillaume de) Gouverneur de Dieppe et Caen
LONGUEIL (Robert) son fils
LONGUEIL (Denis) un 2e fils
LONGVILLIERS (Jean de) bâtard d'Engontsend, Seigneur de Bréxent
LORRAINE (Ferry de) Comte de Vaudémont
LULLY (Jean de)
LULLY ( Griffon de) son frère
MAGNICOURT (Hector de) Seigneur de Werchin
MAILLY (Colart de) dit Payen
MAILLY (Colart de) son fils, Seigneur de Inchy
MALDIN GHEN (Lionel de)
MALDINGHEN (Brunelet de)
MALET (Pierre)
MALESTROIT ( Jean de)
MAMETZ (Pierre de)
MAMETZ (Lancelot de) son frère
MAMETZ (Raoul de)
MANGNY (... de)
MAREUL en Brie (Seigneur de)
MARLE (le Comte de)
MARQUETES (le Seigneur de)
MARQUOY (Palamède de)
MARTEL ( Guillaume de) Sire de Bacqueville
Porte-oriflamme de France et ses deux fils dont Jean (de)
MARTEL, Chambellan du roi
MESBRES (Aubert de)
MELUN ( Guillaume de) Comte de Tancarville,
MONCHAUX (Simon de)
MONTAIGU (Jean de) Archevêque de Sens
MONT AIGU (Charles de) Chambellan du Duc de Guyenne
MONTBERT AUT (Colart de)
MONTCAVREL (Jean de)
MONTCAVREL (Rasse de)
MONTEJAN (le Sire de)
MONTENAY (Jean de)
MONTGOGIER (le Sire de)
MONTHOLON (... de)
MONTIGNY-en-HAINAUT (Charles de)
MONTIGNY (Robert de)
MONTMORENCY (... de)
MORAINVILLIERS (Simonet de) ancien Bailly de Chartres
MOREL (Jean)
MOREVIL (Floridas de)
MORVILLIERS (Yvon de)
MOULIN (Pierre du)
MOY-en-BEAUVOISIS (le Seigneur de)
MOY-en-BEAUVOISIS (Tristande) son fils
MOY (Arthus de)
NEDONCHEL (Enguerrand de)
NESLE (Guy de) Sire d'0ffémont, Conseiller et
Chambellan du roi
NESLE (Raoulquin de) son fils
NEUFVILLE (Topinet de la)
NEUFVILLE (le Seigneur de)
NEUFVILLE (... de) son fils
NEVERS (le Comte de) frère du Duc ]ehan de Bourgogne
N0AILLES (le Borgne de)
N0UYANT (Sire de)
N0YELLES-sous-LENS (]ean de)
N0YELLES-sous-LENS (Pierre de) son frère
N0YELLES-sous-LENS (Lancelot de) son 2e frère
0 (Sire d')
OCCOCHES (le Sire de) , fait prisonnier
0FFREVILLE (le Sire d')
0NGNIES (Estourdi d')
0NGNIES (Bertrand d') son frère
0NGNIES (Dreux d')
0RGEM0NT (Pierre d') Chambellan du roi,
0RNAY (Henri d')
PAYNEL (Bertrand)
PETIT H0LLANDE (fils du Bailly de Rouen)
P0ITIERS (Philippe de)
P0NT (le Marquis du)
P0NTEAUDEMER (Robert de)
P0RTE (Colart de la )Seigneur de Bellincourt
P0TES (le Seigneur de)
P0UQUÈS (Heylard de)
P0UTRAINES (Girard de)
PRÉAULX (]acques Seigneur de) Grand Chambellan de France
PROUVILLE (Godefroy de)
PRUNELÉ (Guillaume de) dit le ]eune,
PUISIEUX (Bridaul de)
QUEN0ULLES (le Bègue de)
QUESNES (]ean de)
QUESN0Y (le Sire du)
QUIÉRET (Hutin)
QUIÉRET (Pierre), écuyer, sgr de Haucourt, capitaine d'Airaines en 1422,
fait prisonnier à Azincourt
QUIÉRET (Guy) dit Boort, chevalier, seigneur de Tours-en-Vimeu
fils de Pierre, fait prisonnier à Azincourt
QUIÉRET (Jean) dit Rifflart, s'échappe
QUIÉVRAIN (Georges de)
QUIÉVRAIN (Henri de) son frère
RACHIE (le Sire de la)
RAINEVAL (]ean de)
RAMBURES (David de) Maître des arbalétriers
RAMBURES (]ean de)
RAMBURES (Hughes de)
RAMBURES (Philippe de)
RASSE (le Seigneur de)
RASSE (Colart de)
RAULEQUIN (Messire)
REEC0URT (Gérard de)
REGNAUVILLE (le Sire de)
REGNAUVILLE (Pierre d' Amiens, Seigneur de)
RÉMY (Pierre de)
RENTY (0udard de)
RENTY (Foulques de) dit le Galois
RENTY (]ean de) dit Castelet
RIQUEB0URG (Perceval de)
RIVIÈRE (le Seigneur de la) et de Tybauville
R0CHE-GUY0N (Guy de la) Conseiller du roi
R0CHE-GUY0N (Philippe de la) son frère
R0CHES (le Seigneur des)
R0HAN (Bertrand de) Sire de Montauban,
R0NQ (le Seigneur de)
R0SIMB0S (Pierre de) Grand Écuyer du Duc de Bourgogne
R0SIMBOS (N... de) son frère
ROUCY (]ean VI Comte de... et de Braine)
ROUEN (le fils du Bailly de)
R0U GEF AY (Boissart de)
R0UVROY (Mathieu de) Seigneur de Saint-Simon, dit le borgne
ROUVR0Y (]ean de) son frère, dit Gallois
RUBEMPRÉ (Lancelot de)
SAINS (le Bon de)
SAINT-BRICE (le Sire de) Drieu de Mello
SAINT-CLER (Pierre de)
SAINT-CRÉPIN (le Sire de)
SAINT-GILLES (Bertrand de)
SAINT-HEREN (... de)
SAINT-MARC (Godefroy de)
SAINT-PIERRE (le Seigneur de)
SAINT -RÉMY (Raoul de) Chambellan du Roi et du Duc d' 0rléans
SAINT-TR0N (le Seigneur de)
SAINTE-BEUVE (le Seigneur de)
SALMS (Comte de)
SALUCES (Pons de) Gouverneur du Comté
SARDONNE (Ferry de)
SAUVAGE (Robert le) Écuyer du Duc d'Alençon
SAVEUSES (Guillaume de) Sire d'Inchy
SCHONVELDE (le Seigneur de)
SEMPY (Colinet de)
SEMPY (]ean de)
SOISSONS (]ean de) Sire de Moreuil,
SOLRE (le Sire de)
SOLRE (Briffaut de) son frère
SOUICH (Floridas du)
SOYECOURT (Charles de) Chambellan du Roi,
TENCQUES (le Seigneur de)
THIENNES (le Sire de)
TIGNONVILLE (le Seigneur de)
TORBIS (Lionel)
TORCY (le Seigneur de)
TOUR-en-AUVERGNE (Anne de la) Seigneur d'Oliergues,
TOUR (Ponchon de la)
TOURNELLE (]ean de la)
TOURZEL (Pierre de) dit d'Alègre en Auvergne
TRAMECOURT (]ean de) de Réthel
TRAMECOURT (Renaud de)
TRAMECOURT (.,. de)
TRÉMOUILLE (Georges de la)
TRET (le Seigneur du)
TYREL (]ean) Seigneur de Brimeu, Sire
VALENCOURT (]ean de)
VENEUR (]ean le)
VER (Guillaume le)
VERCHINS (Louis de)
VER (Guillaume le)
VERCHINS (Louis de)
VICOMTE (]ean le) Seigneur du Tremblay
VERNEUIL (le Seigneur de)
VIEUXPONT (Yves de)
VILLAINES (Pierre de)
VILLERS (Guillaume de)
VILLERS (Renaut de) Seigneur de Verderonne
WALHUON (Martel de)
WAENCOURT (Robinet de)
WANDONNE (Alain de)
WARLUZEL (le Seigneur de)
WAUDRINGHEN (Arnould de)
WAUDRIPONT (Gilles de)
WAVRIN (Robert de) Sénéchal de Flandres
WAVRIN (... de) son fils
WERCHIN (]ean de) Sénéchal de Hainaut
WISSOC (Philippe de)

Sources: http://www.guerre-de-cent-ans.com/


A Raoul de Créquy dit l’étendard. 
A Renant, Sire de Contes, à Philippe et à Jean le jeune. A Antoine,  Duc de Brabant.
Aux anonymes,  aux paysans du pays qui sous les ordres d'Ysembart  d'Azincourt prirent  à coups de fourches,  une épée les sceaux et une des couronnes d'Henry V.
Le bipède Clyde.

dimanche 13 octobre 2013

Rufius



Au centre de la maison commune, le feu crépite et la fumée s’envole en volutes délicates. Si je suis trop loin du foyer  pour en goûter la chaleur, il dégage néanmoins cette merveilleuse odeur de charbon de bois qui se consume mêlé à des essences végétales. 
Peu de gens  sont en droit de  sentir ces parfums là ! Moi j'en suis et c'est  la première fois! J’en suis fier!  Je vous jure que de ma vie  je n’ai  jamais  senti d’odeur plus agréable.

Je regarde  s'envoler les fumées vers le ciel. La toiture de roseaux tressés est noircie de leurs  suies. un toit si noir, c’est  dit on, signe de pérennité. Bien des hivers se sont écoulés pour le souiller ainsi et  cependant ,il est  toujours là. Il était là bien avant que moi je n’y sois et cette simple idée me rassure.


Dehors, la pluie tombe grasse et violente comme la pisse qui s'écoule du cul d'une vache. On  pourrait croire que Taranis sort d’une beuverie, tant il nous pisse dessus avec rage ! Mais notre toit tient bon aux assauts du Dieu !


Les hommes présents en plaisantent :


«  Tu peux encore t’envoyer des tonneaux de Cervoise, Taranis ! Tu ne feras pas écrouler nos toits ! »S’exclame  CunosGnatos un des Ambacts du chef du Clan.


 Ils éclatent tous de rire, cherchant je pense à se rassurer.  J'ai moi aussi besoin d'être rassuré, aussi, je ris avec eux.


Je suis assis un peu en retrait et c’est bien normal de part ma position  secondaire au sein du clan. Je n’ai que faire de ne pas profiter de la chaleur du feu, car mon lourd sagon me la procure. Serais-je au centre du cercle, que je n’en serais pas plus heureux.

Ce qui compte, c’est que je sois là, parmi eux. C'est la première fois. Désormais rien ne sera plus comme avant...


La Cervoise et l’Hydromel coulent, mais il n’est pas question pour moi de m’enivrer aujourd’hui. Il n’est pas surtout pas question d’oublier ne serait ce qu’un seul  instant de cette nuit. Alors je trempe mes lèvres et je fais semblant. Lorsque je sens un regard appuyé, j'avale une gorgée et  je fais la grimace. Ca fait rire autour de moi, alors moi aussi,  je ris...
 Mais  je veux garder les idées claires! Car cette nuit est ma nuit !

 A « chaque goulée obligée », je mange de petits morceaux de pain, car on dit que le pain tue l’effet des alcools. 
...

Le pain va aussi  tellement  bien avec les charcuteries…

J’adore les charcuteries, moi et les miens en mangeons  si peu.

Ce soir, elles sont pourtant là, à disposition et à foison. 

Il n’est pas  question pour moi de passer pour un crevard. Cependant,  je regrette de ne pas avoir une besace dans laquelle, je pourrais faire glisser quelques uns de ces jambons. Ils feraient le bonheur des miens.

Je me dis que peut être bientôt, ils seront tous si saouls que ce serait un jeu d’enfant de les "laisser se perdre" sous mon manteau. 
...

Je devrais bien sur, être un peu  honteux d’avoir ces pensées là. Mais en vrai, ce n’est pas le cas. Tant de bonnes choses, c’est une honte au regard de ceux qui ont faim.

Ils rient… Alors moi je ris avec eux.

Je m'appelle Rufius du clan des trois chiens, de la Tribu  des Atrébates. 
Que les Dieux le sachent, je suis un homme du clan désormais!

samedi 12 octobre 2013

Le dernier jour de l'année.

Ce soir, alors que le soleil se couche et que bientôt se lèvera la lune en son premier quartier, c'est la naissance du quatorzième jour  de la lunaison sombre de miđ Cantlos. C'est en regardant le calendrier du Druide Auetos que maitre Clyde s'est rendu compte qu'il s'agissait du dernier jour, de l'année 3885 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres. Une année celtique prend fin et nous, nous ne le savions pas. Du coup, nous n'y  sommes pas préparés! C'est un peu triste car Maitre Clyde ne travaille pas cette nuit, on aurait donc pu fêter l'année qui s'en va et celle qui vient.  On aurait pu améliorer l'ordinaire. C'est bêta, c'est un peu triste...

Mais maitre Clyde, n'est pas si  désolé que moi.  Je crois qu'il "a la malice dans l’œil".

-" Il est vrai  que je ne savais pas que ce soir était le dernier jour de l'année 3885. C'est donc un peu un coup de chance que  de l'avoir découvert. Ce serait dommage de ne pas le célébrer, aussi comme il ne fait pas très chaud, nous allons allumer la cheminée et ce sera notre premier feu de l'hiver. Vous savez combien ce premier feu est important.
Lorsque le feu sera bien pris et que la maison sera bien chauffée, nous y mettrons une buche à souhaits, pour remercier Epona, Bélénos, Sucellos ainsi que ques autres Dieux pour cette belle année qu'ils nous ont offert. Nous leur demanderons les mêmes bienfaits pour celle à venir. 
Pour vous,plus simplement  il sera revenu le temps de se chauffer les pattes aux tomettes chaudes."

J'avoue que j'aime beaucoup les tomettes lorsqu'elles sont chaudes, au coin du feu...

Le maitre reprend: -"Il est vrai que je ne savais pas que ce soir était un soir particulier, mais les bonnes divinités qui sont dessus nos têtes (et qui sans doute aiment les chiens) m'ont inspirées durant les courses de cet après midi. 
Je suis tombé par hasard sur des boites de Corned Beef. Je n'en avais pas vu depuis des années et l'idée m'est venue de vous y faire goûter. 
Le Corned Beef, c'est comme le pâté de chien dont vous raffolez tant, mais en mille fois meilleur! Le Corned Beef, c'est 100/100 viande de boeuf! C'est du pâté de chien pour bipèdes!
Je suis sur que vous allez adorer çà."

J'avoue que le corned Beef est tentant. 
-"Serait il possible d'en avoir avec, des coquillettes?"


  X
X X
                                             

A l'instant de clôturer, une  douce chaleur envahit nos vieux radiateurs. Le bouilleur de la cheminée fonctionne bien! Cela plait à Maitre Clyde.
Le soleil se couche devant notre maison, c'est le dernier jour de l'année 3885 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres qui commence.Une année qui  se termine, c'est toujours un peu triste, car je sais que le temps passé ne reviendra plus. Mais il nous reste les souvenirs. l'an 3885 fût une belle année sur Senos Goba. Je croise les doigts de mes pattes pour que plein d'autres belles années  comme celle ci nous attendent encore.





Benca TriCanauos, ton amie à quatre pattes.






Le vieux coffre.

Vendredi alors que se finissait la nuit, c'était le   douzième  jour  de la lunaison sombre de miđ Cantlos, de l'année 3885 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres.

Lorsque Maitre Clyde est rentré de la mine de sel, c'était  pour nous vous vous en doutez, un grand moment de joie. Un moment d'autant plus plaisant qu'à peine passé la porte, il m’annonçait avoir un cadeau pour nous et spécialement pour moi!
Le maitre devait être revenu avec une balle ou un jouet extraordinaire qui couinerait lorsqu'on mordrait dedans! J'avais senti mon cœur s'emballer de joie, mais cela ne dura qu'un instant, car en fait de cadeau Maitre Clyde nous offrait çà...




J'étais dubitatif. Comment pouvait on jouer avec cet énorme truc... Même s'il avait des petites poignées sur les côtés sur lesquelles on aurait pu tirer, difficile de trainer ce machin dans le jardin. C'était peut être un "jeu de force"?
 
-"C'est quoi donc?"  demanda alors Einstein.
-"C'est une grosse boite en bois" que j'y répondais.
-"Non, c'est une vieille malle de voyage." Nous expliqua alors Benca. "Il y en avait une pareille dans mon chenil, lorsque je vivais  à la ferme."
-"A quoi cela sert il?" que je lui demandais.
-"A ranger des choses."
 Tandis que Maitre Clyde nous observait, tous les trois nous nous sommes approchés et avons reniflé  l'objet.  Cela sentait le vieux bois, le tissu moisi, la poussière et le métal rouillé. Ces odeurs je dois bien l'avouer, ne sont pas désagréables à la truffe.

-"Tu crois que c'est pour pisser dessus?" me demanda Einstein.
-"J'en doute, mais tu peux essayer pour tester. Tu verras bien la réaction du maitre."

J'ai jeté un oeil à l'intérieur. Dedans, ça sentait bon le vieux parchemin jauni par les années. Il faut dire que la malle était tapissée d'un papier avec des fleurs bleues et des boutons bruns. Il a dû en voir ce papier, car il tombait en lambeaux.
C'était  finalement juste une vieille boite que le maitre nous avait ramené, mais je ne comprenais pas bien pourquoi...  Je le regardais alors du coin de l'oeil.
-"Pourquoi faire?" que je l'interrogeais?
Maitre Clyde sourit devant mon air interrogatif. Comme il parle le chien, il m'a compris et  m'a répondu.
-"C'est pour ranger tes jouets."

Alors d'un coup, j'ai compris! Et la vieille malle se transforma comme par magie en un coffre aux trésors!  Un coffre à jouets et à balles! Quelle excellente idée!
Je suis retourné fissa y jeter un œil.  En vrai, il me faut me dresser sur mes pattes arrière pour pouvoir voir dedans. 
Vous n'imaginez pas combien il est profond! 
Vous n'imaginez pas combien de centaines de jouets, il faudrait pour le remplir!
Du coup, mon cœur s'est de nouveau rempli de joie.

Ton ami à quatre pattes, E'Clyde TriCanauos.

mardi 1 octobre 2013

Les yeux de mon aimée.

Les yeux de mon aimée ont le bleu d’un ciel d’été.
Mais ils sont changeants.
Lorsqu’elle est songeuse, ils ont le vert du vent marin.
Lorsqu’elle est colère, ils ont le gris de la mer.
J’aime les yeux de mon aimée, lorsque ceux ci sont à l’été.

Poème Morin.

samedi 21 septembre 2013

C'était un bel après midi d'automne. Trois années ont passé.

Aujourd'hui c'est  huitième jour  de la lunaison claire de miđ Cantlos, de l'année 3885 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres. C'est un très beau jour pour notre clan. Il est plein de souvenirs et de tendresse.

Il y a trois ans, maitre Clyde après nous avoir abandonné seuls à la maison durant une bonne partie de l'après midi, revenait chez nous accompagné d'une drôle de bestiole...

21septembre 2010
21 septembre 2010

Elle était couverte de tiques, avait le poil gras et par tous les Dieux comme elle puait! Mais sous sa crasse, elle était jolie déjà!  Elle était toute menue, toute gauche, toute timide avec  de grands yeux un peu perdus.  Nous lui avons fait la fête et un bel accueil!

Quelle  joie ça été ce jour là, de faire ta connaissance, Benca!

Voilà trois ans aujourd'hui que tu vis avec Maitre Clyde et nous. Sache que chaque jour nous remercions Epona, Bélénos  et Sucellos qui nous ont fait la grâce de te mettre sur notre chemin et de te faire entrer dans nos vies. 

On t'aime fort  "Princesse souillon"!

Einstein & E'Clyde TriCanauos, du Clan de la vieille forge des trois jeunes chiens.

jeudi 19 septembre 2013

Dick Daughan: "Both Sides The Tweed".



Ca faisait un moment que j'avais envie de le publier ici.
En fait, depuis le premier jour où je l'ai entendu sur les pages de BardoSenos.
En somme,  je suis un peu un pillard. Mais çà vaut le coup...


"What's the spring breathing jasmine and rose
What's the summer with all its gay train
What's the splendour of autumn to those
Who've bartered their freedom for gain."

mercredi 18 septembre 2013

Le chien du voisin.

Dimanche, c'était le  premier  jour  de la lunaison claire de miđ Cantlos, de l'année 3885 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres. C'était un  morne jour... Car Bélénos n'était pas dessus nos têtes et la nuit venant, Maitre Clyde devait aller travailler à la mine. 
C'était le  petit matin, maitre Clyde se levait à peine  et moi, je trainais déjà  entre maison et jardin. L'herbe était humide, preuve que l'été s'en était allé et que déjà c'était le temps de l'automne. 
J'aime l'automne, car c'est la saison "qui sent bon". Même si elle mouille fort aussi.
Mais je m'égare, en vrai  j'aime toutes les saisons. 

Comme à mon habitude, j'étais prés de la barrière et  j'écoutais vivre les oies et la volaille qui se lamentaient de n'être pas encore nourries. Il faut dire que dès qu'elles me sentent, elles ont l'espoir que maitre Clyde arrive juste derrière avec le grain, le pain et la salade.  
Ici la volaille est très casanière.
J'étais donc là, leur disant qu'elles pouvaient bien attendre encore, vu que maitre Clyde se levait à peine et qu'il était d'humeur chagrine, lorsque j'ai entendu aboyer le chien du voisin...

Avec le chien du voisin, on se parle parfois un peu de loin. Ce matin, il était très excité...

- " Aujourd'hui, c'est la chasse! C'est la chasse! " Qu'il aboyait.
Moi je lui demande:
- "C'est quoi la chasse?"
Il répond:
-"C'est quoi la chasse? Benca! Mais la chasse c'est la raison d'être des chiens! "

Je reste dubitative, car ma raison d'être a moi et de protéger mon troupeau, mon maitre et le cas échéant de faire la police entre E'Clyde et Einstein.

-"C'est quoi la chasse?" Que j'y redemande.
-" La chasse, c'est sortir avec son maitre en campagne! " qu'il me répond.
-"Je connais çà, cela s'appelle chez nous la promenade!"
-"N'importe quoi!Vous êtes bien des gens de la ville..."
"Chien de la ville", cet idiot m'insulte. 
Moi je suis une fille de la campagne! Alors j'y demande.

-"Tu joues à la balle avec ton maitre, lorsque tu pars à la chasse? Il rit? Il fait le fou?"
-"N'importe quoi! La chasse c'est très sérieux!  Moi je débusque le gibier et le maitre le tue!"
"Le maitre le tue"... Tuer c'est moche, sauf si c'est nécessaire. 
le gibier mériterait  donc d'être tué, selon ce chien et son maitre?
Je m'interroge.

-"C'est quoi, gibier?"
-"Les lapins, les lièvres,les faisans, les perdrix, toutes les bestioles, quoi!"
-"Ton maitre tue tous les petits animaux que nous croisons toute l'année au jardin?"
-"Heu, juste en automne et en hiver, lorsque c'est permis...."
-"Aussi les hérissons?"
-"Bah non, on est pas des gitans!"
-"Mais pourquoi tuer ceux qu'on côtoie chaque jour ?  Je ne suis pas contre les poursuivre pour jouer, mais là? Pourquoi tu fais çà?"
-"Bah, parce que c'est là, le travail des chiens! Chasser, chasser, chasser! Tuer, tuer, tuer!"
-"N'importe quoi! Qui a dit que le travail d'un chien était de débusquer et de tuer?"
-"Mon  sang me le dit et mon maitre aussi!"
-"Mon sang de chien à moi dit que je suis née pour protéger, pas pour tuer et je n'ai pas besoin de mon maitre pour savoir cela." 
-"T'es pas un chien de chasse..."
-"Je suis une bergère! Je protège les troupeaux!"
-"Ici tu n'en as pas..."
-"J'ai les oies et les poules!"
-"Est ce suffisant? Moi j'ai la chasse!"

Il m'a blessé, je l'avoue. Aussi, je lui demande encore:

-"Ton travail de chasse débute donc en Automne et se finit à la fin de l'hiver. le reste du temps que fais tu?"

-" Le reste du temps, j attends l'automne..." Qu'il me répond d'une voix un peu triste.
...

...

...
Devant son outrecuidance et sa méchanceté affichée, j'avais envie de le blesser moi aussi . Quitte à demander à Einstein de lui casser la gueule!
Mais  soudain, je prends conscience qu'il n'est qu'un outil,  juste un"pauvre chien de chasse", vivant au chenil et excité a l'idée de vivre le temps d'une  campagne de chasse. 

-"Je te souhaite une bonne  saison de chasse, ami."

-"Merci Benca, t'es bath!"

Il aboie de plus belle.


Ton amie à quatre pattes, Benca TriCanauos