Nuitamment , c'est la naissance du onzième jour de la lunaison sombre de miđ Samon, de l'année 3886 de l’ère de
la bataille de la Plaine des Tertres et je crois pouvoir dire qu'ici c'est pour de vrai la première nuit de notre hiver, car Maitre Clyde, a allumé les bougies. Il n'allume les bougies qu'au cœur de la saison froide, juste les soirs où il ne travaille pas et reste avec nous.
J'aime les bougies, j'aime regarder leurs petites flammes qui dansent dans la nuit. On dirait des fées.
Ce soir est une bien douce nuit. Le temps nous est propice et le froid n'est pas encore vraiment au rendez-vous. Au coin du feu, il fait chaud sous les pattes!
Einstein est à la cuisine. Il partage son panier avec Druuidos.
E'Clyde lui est un peu chagrin, car le maitre lui a refusé une dernière partie de balle. Du coup, il s'est couché à mes côtés et il boude un peu.
Son gros croupion est contre moi. Il me chauffe les fesses et je dois dire que cela n'est pas désagréable.
Maitre Clyde écrit. Je ne sais pas trop sur quoi... Peut être écrit il des histoires de Gaulois, peut être écrit sur nous et sur cet instant finalement, sans grande importance.
Qu'importe, ce soir on est bien...
J'entends Einstein qui soupire de l'autre côté de la porte. Sans doute que Druuidos prend trop de place dans le panier.
E'Clyde ne fait plus son grognon, il est descendu du divan pour mendier une caresse et il l'a eu.
Maitre Clyde écrit toujours, il a un petit sourire au visage.
Moi j'ai fait mine de fermer les yeux, mais je veille et j'observe mon clan.
C'est bon de vivre ici.
Ton amie à quatre pattes, Benca TriCanauos.
Chouette, votre feu, Benca jolie. C'est ce que j'appelle "le feu en aquarium"! Des poissons flammes qui dansent et dont on ne se lasse pas...Ah, les bougies, tu as raison, des fées: qui d'autre pourrait créer des ombres fantastiques et mouvantes, comme d'étranges personnages qui s'inclinent, se saluent au moindre souffle?...Redescendons sur terre: tu vas rôtir, Benca, ça va sentir le poil roussi (rire), ton pedigree va en prendre un sérieux coup! J'aime bien votre façon de vous tenir chaud, à E' Clyde et à toi: ça va calmer cet invétéré joueur de balles!... Que le ténébreux, fougueux, impatient Einstein dorme de concert avec le sage et doux félin blanc du clan, voilà qui m'épate, c'est le Yin et le Yang personnifiés. Maître Clyde peut sourire, et partager avec Colette cette phrase -ci (La paix chez les bêtes, 1916) "« J'ai rassemblé des bêtes dans ce livre, comme dans un enclos où je veux qu'il n'y ait pas guerre... »
RépondreSupprimerTa vénérable amie arverne
Betua
C'est agréable de voir citer sur ce blog la grande dame des lettres françaises, Colette. Il est à craindre qu'il n'y ait bientôt plus grand monde à lire et connaître son œuvre savoureuse. Lorsqu'on voit nos collégiens ne pas situer Montaigne, ou le confondre avec Chaban-Delmas, le pire est à craindre ! Mais j'arrête là mes lamentations et autres prophéties de la Morrigane ;)
RépondreSupprimerBonnes flambées de cheminée, vœux de baballes, et belles journées à tous,
Morgwen
Le problème, Morgwen, c'est que la "collégienne" ci-dessus révisait en vue d'obtenir son brevet en...mai 68 !!! ça date (sourire). Ne comprenant pas pourquoi des élèves confondent Chaban-Delmas et Montaigne, faisant ainsi un étrange méli-mélo entre les siècles, je viens de découvrir que ce Monsieur-ci avait écrit sur ce Monsieur-là!...Pour ce qui est de Colette, mes lectures sont maigres: juste deux ou trois "Claudine", "Gigi", "Le blé en herbe", le tout à l'adolescence.
RépondreSupprimerBonne année, scolaire notamment, avec des élèves plus attentifs et intéressés par la littérature...
... Et une bonne deuxième quinzaine de janvier à la Senos Goba Tri Canauos.
Betua.