Aujourd'hui a été un chouette beau jour pour moi.
Dès le matin, Maître Clyde a dit que ce serait "le jour de Benca", cela voulait dire que ce serait mon jour à moi.
Tôt, il est allé faire les courses et comme c'était "le jour de Benca", il est revenu avec des cadeaux.
Pour nous trois, il y avait de ces os en cuir très durs. S'tein et moi, nous adorons cela.
Mais pour moi en plus, il y avait un petit pingouin en peluche. Le patron a dit que c'était pour moi juste, alors ça m'a gonflé le cœur. C'était le" pingouin de Benca"!.
Bien sur, E'Clyde a eu tôt fait de me le voler. Mais cela n'était pas grave. Moi, je sais partager. Maître Clyde a grondé un peu E'Clyde. Moi j'ai souri. Alors il m'a souri lui aussi et il m'a pris dans ses bras.
-"Quatre ans Benca. Te rends tu compte?"
-"Et comment que je m'en rends compte!"
La journée s'est écoulée tranquille. Nous sommes montés aux oies, nous avons ramassé des noix et des pommes et maître Clyde me regardait avec de la bonté dans ses yeux. Souvent, il me disait:
-"Quatre ans Benca. Te rends tu compte?"
Au repas du soir, il y avait un excellent corned-beef!
Aujourd'hui a été un chouette beau jour pour moi. C'était "le jour de Benca"! Cela fait quatre ans que je vis désormais à Senos Goba. Je me souviens de ce bel après midi d'automne, comme si c'était hier, car en quelque sorte, il a été comme le premier jour de ma vie.
Depuis quatre ans, il n'a pas été un jour, où je n'ai pas remercié Epona, Bélénos et Sucellos, Teutatès, Taranis, Cernunnos et tous les autres de m'avoir fait la grâce de croiser la route de Maître Clyde et de devenir "la princesse jolie "du clan TriCanauos.
Aujourd'hui a été un chouette beau jour pour moi. Mais hier l'a été aussi et demain le sera encore!
La vie est belle!
Ton amie à quatre pattes, qui t'aime, Benca TriCanauos.
dimanche 21 septembre 2014
samedi 20 septembre 2014
Banshee.
C’est un soupir de Benca
qui m’avait tiré du sommeil. J’ai entrouvert les yeux et je l’ai écouté faire
les cents pas, là-bas, dans la cuisine.
Couché en chien de fusil, mes deux oreillers bloqués dessus
mon bras gauche, je regardais vers la
fenêtre.
Son encadrement sombre s’est illuminé et j’ai vu se dessiner
dans le ciel, la silhouette de Magio Billio, notre bel arbre. Je me souviens qu’à
cet instant, j’ai ressenti de la tristesse, car dans ce jeu d’ombres et
de lumières, notre beau noyer avait déjà perdu beaucoup de feuilles, signe que
l’hiver venait.
Taranis était donc dessus nos têtes. J’ai compté jusque dix,
sans entendre le tonnerre. Taranis était donc encore loin et peut être qu’il ne se montrerait pas menaçant.
Les éclairs se succédaient, mais ils étaient lointains. J’avais beau les compter, aucun n’était suivi
du tonnerre. Je me suis donc laissé allé à regarder les lumières, les ombres
des arbres et des granges, les nuages qui traversaient le ciel.
J’aurais pu sombrer dans le sommeil. Mais de l’autre côté de
la maison, ma chienne qui soupirait me
ramenait chaque fois, à cet état de "presque conscience".
Couché en chien de fusil, mes deux oreillers bloqués dessus
mon bras gauche, je regardais vers la fenêtre.
J’étais à deux doigts de m’endormir. Les yeux mi-clos, Je regardais jouer la lumière et les ombres au
travers de la vitre. L’orage approchait, pourtant à ce moment, je me sentais bien.
Content, d’être là, en cette nuit orageuse. Heureux et rassuré de savoir que si
Taranis tonnait, je pourrais toujours sortir du lit pour aller rassurer Benca. Nous
étions tous à l’abri, voilà ce qui comptait.
Pendant quelques instants, bercé par ce petit bonheur, mes
yeux se sont fermés. C’est un fort éclair qui me les a fait entrouvrir. C’est
alors que dans l’encadrement de la fenêtre, devant l’ombre de MagioBillio, je l’ai
vu.
J’ai vu ce visage de pierrot lunaire, Il était comme posé
sur le rebord de la fenêtre, menton contre la pierre, entre deux longues mains fines et blanches qui
ressemblaient à des araignées. Il était de l’autre côté de la fenêtre et me
regardait dormir. Elle inspectait ma chambre
Sa peau était pâle. Elle était si luisante, qu’elle en paraissait transparente. Entre mes
yeux mi-clos je ne pouvais croire à ce que je voyais. J’aurais dû sauter au plafond et attraper la
batte de baseball que je gardais au coin du lit. Mais quelque chose me
commandait de ne pas bouger d’un cil. Que si je ne le faisais pas, je ne
verrais pas le lendemain. Était-ce la sagesse ou la trouille ? A vous de
le dire...
Couché en chien de fusil, mes deux oreillers bloqués dessus
mon bras gauche, je regardais cette créature,
qui elle aussi me regardait. J’avais les yeux mi-clos, caché dans les ombres des
draps, des oreillers et de la chambre. Elle
avait le visage ovale, trop ovale. Elle
avait un visage sans ride, trop sans
ride. Elle avait de longues boucles, entre blond et blanc, trop blanches.
Elle avait surtout de grands yeux, dont les iris bleu pâle
étaient si clairs, qu’ils en paraissaient comme morts. Son regard n’était que
pupilles noires et mauvaises, cerclée de rouge, comme si elle avait pleuré.
Moi, je tentais de rester maître de mon souffle et je restais
là, les yeux mi-clos.
Ses pupilles pointues me quittèrent un instant, ils inspectèrent
les châssis et les montants de ma fenêtre.
Mais lorsque ses longues mains vinrent
en renfort, alors ses pupilles se retournèrent vers moi, accompagnées d’un sourire mauvais sur sa bouche sans lèvre. Elle
cherchait à entrer…
Cela m'a terrifié.
Couché en chien de fusil, mes deux oreillers bloqués dessus
mon bras gauche, je regardais vers la fenêtre
et ma main s’est crispée. La créature l’a vu et plutôt que de lui faire peur,
cela l’a réjoui, c’est du moins ce que j’ai compris en voyant apparaître dans
son sourire obscène, un morceau de langue rouge.
Alors tout est devenu clair : « Banshee ! »
Si je la regardais alors mes cheveux allaient blanchir de peur. J’ai
fermé fort mes yeux et je suis resté là sans bouger...
« Par tous les Dieux faites qu’elle ne crie, faites qu’elle
ne pleure pas! »
…
...
...
Un nouvel éclair, celui-ci est plus puissant! Alors malgré moi, j’entrouvre de
nouveau les yeux, (juste un peu). Et soudain retentit le tonnerre !
A la cuisine,
Benca s’énerve et aboie.
La créature de la fenêtre semble inquiète et inspecte
le dehors.
Dessus nos têtes, Taranis explose de colère! C’est un nouvel
éclair et il est suivi d’une explosion. A la cuisine, Benca est comme folle. Je
l’imagine sauter en l’air et atterrir sur le dos de S’Tein, assoupi.
L’Ambact n’aime
pas être ainsi secoué, alors il grogne, il menace et il aboie.
Ce tintamarre
réveille E’Clyde qui lui aussi y va de sa grosse voix, je les entends gueuler à
la porte qui donne vers la cour. Elle a peur des chiens! Bons Dieux, que c’est bon d’entendre gueuler
le clan !
Couché en chien de fusil, mes deux oreillers bloqués dessus
mon bras gauche, j'ai regardé les yeux
mi-clos, vers la fenêtre. J'ai vu dans ses pupilles du regret, de la
haine et de la méchanceté. Elle ne
souriait plus et ses deux grandes mains blanches ont disparu de mes carreaux. Un
instant plus tard, c’est elle qui n’est plus là…
Taranis a encore sonné plusieurs fois trompette à ses éclairs et Benca a quelque fois soupiré, mais le clan s'est calmé et bientôt,
l’orage s’est éloigné.
Je suis resté longtemps couché en chien de fusil, regardant
yeux mi-clos par la fenêtre. Je craignais qu'elle ne soit encore là, cachée au coin du mur, attendant
que je bouge et que je croise son regard.
De l'autre côté de la maison, Benca s’est endormie.
J’ai écouté le silence de la nuit longtemps, encore…
Lorsqu’un peu de courage m’est revenu, bâton dans la main, j’ai ouvert
la fenêtre de la chambre. j'ai regardé dehors, mais bien sur , il n’y avait plus rien.
Clyde TriCanauos
PS : Ce soir, le temps est encore à l’orage, il suffit
de voir combien « princesse souillon » est énervée. Je sais bien que
c’est interdit, mais elle dormira, cette nuit dans ma chambre.
CTC, Nuit
du 20 au 21 septembre 2014
jeudi 18 septembre 2014
Coilos E'clyde Immi.
Coilos Immi! Je suis mince!
C'est du moins le constat qu'aujourd'hui Maître Clyde doit tirer, car nous sommes revenus du docteur des chiens, celui qui fait "des piqures dans le cul".
Je n'aime toujours pas aller chez cet homme là, car il me fait toujours grimper sur la table, ce qui est interdit et inconfortable et qu'il me palpe toujours l'intimité...
Comme d'habitude, il faut d'abord monter sur la balance, je m’exécute, je retiens mon souffle et je vois Maître Clyde sourire, comme il avait souri l'an dernier.
"22 kilos 700!"!
L'an dernier, j'étais à 24 et l'année d'avant à 27!
http://tri-canauos.blogspot.fr/2012/08/maroeclyde-immi-je-suis-le-gros-eclyde.html
Le docteur des chiens me félicite et sur le coup, je me sens un peu fier. Cependant çà ne l’empêche pas de me tripoter...
Coilos E'clyde Immi. Je suis E'Clyde le mince!
E'Clyde TriCanauos.
C'est du moins le constat qu'aujourd'hui Maître Clyde doit tirer, car nous sommes revenus du docteur des chiens, celui qui fait "des piqures dans le cul".
Je n'aime toujours pas aller chez cet homme là, car il me fait toujours grimper sur la table, ce qui est interdit et inconfortable et qu'il me palpe toujours l'intimité...
Comme d'habitude, il faut d'abord monter sur la balance, je m’exécute, je retiens mon souffle et je vois Maître Clyde sourire, comme il avait souri l'an dernier.
"22 kilos 700!"!
L'an dernier, j'étais à 24 et l'année d'avant à 27!
http://tri-canauos.blogspot.fr/2012/08/maroeclyde-immi-je-suis-le-gros-eclyde.html
Le docteur des chiens me félicite et sur le coup, je me sens un peu fier. Cependant çà ne l’empêche pas de me tripoter...
Coilos E'clyde Immi. Je suis E'Clyde le mince!
E'Clyde TriCanauos.
dimanche 7 septembre 2014
Dix petits pourceaux romains.
Dix petits pourceaux romains quittent Nemetakon.
L’un d’entre eux tombe au fossé.
Sa lourde cuirasse ne lui permet pas de se relever.
Il meurt noyé.
Il n’en reste plus que neuf.
Neuf petits pourceaux romains traversent la forêt.
L’un d’entre eux est écrasé.
Par un chêne centenaire, ourlé de mousse.
Il meurt broyé.
Il n’en reste plus que huit.
Huit petits pourceaux romains entrent au marais.
L’un d’entre eux est englué.
Par la tourbe humide et les sables mouvants.
Il meurt étouffé.
Il n’en reste plus que sept.
Sept petits pourceaux romains passent dessus les haies.
L’un d’entre eux reste accroché.
Par des épines et les brindilles, il est saigné.
Il meurt vidé de tout son sang.
Il n’en reste plus que six.
Six petits pourceaux romains se présentent devant Bononia.
Sur l’un d’entre eux, une pierre chute.
Par un caillou, un peu pointus.
Il meurt choqué.
Il n’en reste plus que cinq.
Cinq petits pourceaux romains sont sur la plage.
L’un d’entre eux regarde la mer.
Un pan de falaise blanc s’écroule.
Il meurt écrabouillé.
Il n’en reste plus que quatre.
Quatre petits pourceaux romains embarquent pour Britanie.
L’un d’entre eux, tombe à la mer.
à gros bouillons de gorge.
Il meurt noyé.
Il n’en reste plus que trois.
Trois petits pourceaux romains débarquent,
L’un d’entre eux est trop pressé.
l’idiot saute à l’eau.
Lui aussi meurt noyé.
Il n’en reste que deux.
Deux petits pourceaux romains frigorifiés montent sur la dune.
L’un d’entre eux veut couper du bois,
pour se réchauffer.
Il se coupe et meurt vidé.
Il n’en reste plus qu’un.
Un petit pourceau romain se sent solitaire.
Devant lui, regarde la lande,
derrière lui la mer.
Il avise un grand pin et s’y pend.
Il n’en reste plus aucun.
Comptine Atrébate.
L’un d’entre eux tombe au fossé.
Sa lourde cuirasse ne lui permet pas de se relever.
Il meurt noyé.
Il n’en reste plus que neuf.
Neuf petits pourceaux romains traversent la forêt.
L’un d’entre eux est écrasé.
Par un chêne centenaire, ourlé de mousse.
Il meurt broyé.
Il n’en reste plus que huit.
Huit petits pourceaux romains entrent au marais.
L’un d’entre eux est englué.
Par la tourbe humide et les sables mouvants.
Il meurt étouffé.
Il n’en reste plus que sept.
Sept petits pourceaux romains passent dessus les haies.
L’un d’entre eux reste accroché.
Par des épines et les brindilles, il est saigné.
Il meurt vidé de tout son sang.
Il n’en reste plus que six.
Six petits pourceaux romains se présentent devant Bononia.
Sur l’un d’entre eux, une pierre chute.
Par un caillou, un peu pointus.
Il meurt choqué.
Il n’en reste plus que cinq.
Cinq petits pourceaux romains sont sur la plage.
L’un d’entre eux regarde la mer.
Un pan de falaise blanc s’écroule.
Il meurt écrabouillé.
Il n’en reste plus que quatre.
Quatre petits pourceaux romains embarquent pour Britanie.
L’un d’entre eux, tombe à la mer.
à gros bouillons de gorge.
Il meurt noyé.
Il n’en reste plus que trois.
Trois petits pourceaux romains débarquent,
L’un d’entre eux est trop pressé.
l’idiot saute à l’eau.
Lui aussi meurt noyé.
Il n’en reste que deux.
Deux petits pourceaux romains frigorifiés montent sur la dune.
L’un d’entre eux veut couper du bois,
pour se réchauffer.
Il se coupe et meurt vidé.
Il n’en reste plus qu’un.
Un petit pourceau romain se sent solitaire.
Devant lui, regarde la lande,
derrière lui la mer.
Il avise un grand pin et s’y pend.
Il n’en reste plus aucun.
Comptine Atrébate.
samedi 6 septembre 2014
Uxellodunum.
Je regarde ma main gauche.
Elle est comme habitée d’une vie propre.
Elle est brave, elle est droite et moi je suis gauche.
A main droite, un bourreau hilare.
A main gauche, un jeune soldat décomposé.
Je regarde ma main gauche.
Toute ma vie durant, j’ai pensé qu’elle ne me servait pas ou si peu.
Mais en cet instant ultime, je prends soudainement conscience, que c’est elle qui m’a toujours protégé.
Je regarde ma main gauche.
Au temps de l’enfance, c’est elle, qui parait les coups du père.
Au temps de la guerre, c’est elle, qui tenait ferme mon bouclier.
Je regarde ma main gauche.
Elle est habitée d’une vie propre.
Je regarde ma main gauche.
Au moment de me quitter, elle est brave et droite.
Je regarde ma main gauche.
Elle est droite et moi je suis gauche.
Je regarde ma main gauche.
Mon cœur se sert.
Je regarde ma main gauche.
J’ai peur...
Je regarde ma main gauche.
J’ai mal!
Je n’ai plus de main gauche.
Je gueule :
« Crève César ! »
lundi 1 septembre 2014
Infidèles.
On pourrait s'excuser en disant que cela n'a duré qu'un été, (comme une amourette). Mais ce serait faux. Par paresse et par facilité, nous nous sommes montrés infidèles depuis au moins le début de l'année à notre cher "Senos Goba". (Facebook est tellement plus facile et pratique).
J'ai lu aujourd'hui que Deruos avait fermé "bronze de la torche". C'est bête à dire, mais çà m'a fait de la peine. En vrai, j'aurai aimé qu'il ne le fasse pas...
Fermer Senos Goba, l'oublier? Cette simple idée me tord les tripes.Si Facebook est notre vitrine et qu'on y fait les zouaves et les intéressants. SenosGoba, c'est notre quotidien , c'est notre maison à nous. C'est notre journal de bord.
Senos Goba, c'est notre maison...
Alors avant que ne vienne l'hiver, on va tacher d'ouvrir grand les fenêtres et d'aérer tout cela! Il est temps de mettre fin à sa dormition!
Maître Clyde, E'Clyde, S'Tein et Benca, Teuta TriCanauos.
J'ai lu aujourd'hui que Deruos avait fermé "bronze de la torche". C'est bête à dire, mais çà m'a fait de la peine. En vrai, j'aurai aimé qu'il ne le fasse pas...
Fermer Senos Goba, l'oublier? Cette simple idée me tord les tripes.Si Facebook est notre vitrine et qu'on y fait les zouaves et les intéressants. SenosGoba, c'est notre quotidien , c'est notre maison à nous. C'est notre journal de bord.
Senos Goba, c'est notre maison...
Alors avant que ne vienne l'hiver, on va tacher d'ouvrir grand les fenêtres et d'aérer tout cela! Il est temps de mettre fin à sa dormition!
Maître Clyde, E'Clyde, S'Tein et Benca, Teuta TriCanauos.
paradis perdu.
Le soleil se levait sur la mer, promesse d’une belle journée d’été. C’était le temps de Lug, c’était le temps d’Anna, c’était le temps des moissons.
J’ai vu le très sage marcher d’un pas assuré vers le rebord de la falaise. Il avait revêtu son bel habit blanc.
L’espace d’un instant, j’ai crû que…
J’ai retenu mon souffle.
Le très sage s’est arrêté et à l’ultime bord de la falaise, il a posé genou. Il ne regardait pas la mer. Il regardait bien plus loin. Il voyait la terre qui se trouvait de l’autre côté, pic gris et caps blancs.
Le très sage regardait Morinie et derrière elle, Atrébatie perdue.
Son visage s'est figé. Il s’est fait grave et il a blanchi.
Alors le temps s’est ralenti et j’ai vu une larme prendre naissance dans le bleu de son œil . Elle a couru le long de sa joue.
Qu’importe que le vent ait soufflé à cet instant là, car moi, je vous le dis: "J'ai entendu soupirer son cœur".
Ce matin là, j'ai compris ce qu'était la nostalgie du pays perdu.
L'Atrébate de Bretagne.
J’ai vu le très sage marcher d’un pas assuré vers le rebord de la falaise. Il avait revêtu son bel habit blanc.
L’espace d’un instant, j’ai crû que…
J’ai retenu mon souffle.
Le très sage s’est arrêté et à l’ultime bord de la falaise, il a posé genou. Il ne regardait pas la mer. Il regardait bien plus loin. Il voyait la terre qui se trouvait de l’autre côté, pic gris et caps blancs.
Le très sage regardait Morinie et derrière elle, Atrébatie perdue.
Son visage s'est figé. Il s’est fait grave et il a blanchi.
Alors le temps s’est ralenti et j’ai vu une larme prendre naissance dans le bleu de son œil . Elle a couru le long de sa joue.
Qu’importe que le vent ait soufflé à cet instant là, car moi, je vous le dis: "J'ai entendu soupirer son cœur".
Ce matin là, j'ai compris ce qu'était la nostalgie du pays perdu.
L'Atrébate de Bretagne.
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