Petite chanson de 1915 qui parle d'un chien Francophile, qui pense qu'au Paradis, il n'y a pas de "boches".
Certains disent que c'est tiré d'une histoire vraie...
Tout près du front, un chef prussien
Voulant sans doute se distraire
S'amusait à dresser son chien
A garder les prisonniers d'guerre
C'était surtout contre un français
Que l'chef exerçait sa vengeance
Et brutalement il rossait
Le chien qui manquait d'vigilance
Voulant sans doute se distraire
S'amusait à dresser son chien
A garder les prisonniers d'guerre
C'était surtout contre un français
Que l'chef exerçait sa vengeance
Et brutalement il rossait
Le chien qui manquait d'vigilance
Tristement, les yeux du toutou
Semblait dire au petit piou-piou
"Tu vois si j'reçois des taloches
Toi non plus, tu n'es pas heureux
On est pas veinard tous les deux
D'avoir comme patron un boche"
Ivre, un beau soir, l'allemand s'coucha
Et l'chien, qu'avait r'çu des coups d'botte
Du français doucement s'approcha
Et tira sa capote
Comme pour lui dire " - Allons suis moi"
L'homm' le suivit avec confiance
A travers champs, à travers bois
Enfin ce fut la délivrance !
Et l'chien, qu'avait r'çu des coups d'botte
Du français doucement s'approcha
Et tira sa capote
Comme pour lui dire " - Allons suis moi"
L'homm' le suivit avec confiance
A travers champs, à travers bois
Enfin ce fut la délivrance !
" - T'es un' brave bête, dit-il tout bas
Mais il faut s'quitter "
" - Ne m'renvoie pas chez les prussiens
C'est pas un métier pour un chien
D'être policier chez les boches ! "
" - Eh ! bien j't'emmène ! ", dit le soldat
Soudain dans un bruit de tonnerre
Près d'eux un obus éclata
Blessant l'français qui tombe à terre
Soudain dans un bruit de tonnerre
Près d'eux un obus éclata
Blessant l'français qui tombe à terre
Sur son visage doucement
Le chien passa sa langue tiède
Puis sous le ciel lugubrement
Hurla pour appeler à l'aide
L'animal pensait, dans la nuit
"S'il meurt, je mourrai près de lui ! "
Le chien passa sa langue tiède
Puis sous le ciel lugubrement
Hurla pour appeler à l'aide
L'animal pensait, dans la nuit
"S'il meurt, je mourrai près de lui ! "
Confusément dans sa caboche,
Il songeait " On s'rait plus heureux
Dans l'paradis, tous les deux...
C'est l'seul endroit où y'a pas d'boches ! "
Il songeait " On s'rait plus heureux
Dans l'paradis, tous les deux...
C'est l'seul endroit où y'a pas d'boches ! "
" - Eh ! bien mon gars, te v'là sauvé
Dit l'major avec un sourire
V'là huit jours qu'on t'a trouvé
Bien mal fichu, je peux le dire
Que voudrais tu ?"
Dit l'major avec un sourire
V'là huit jours qu'on t'a trouvé
Bien mal fichu, je peux le dire
Que voudrais tu ?"
- "Revoir mon chien"
Dit le blessé d'une voix émue
" C'est défendu, je le sais bien
Mais j'l'entend pleurer dans la rue
Sans lui, pour sûr, je serais mort
Dit le blessé d'une voix émue
" C'est défendu, je le sais bien
Mais j'l'entend pleurer dans la rue
Sans lui, pour sûr, je serais mort
- J'vais te l'chercher, dit le major"
Bientôt d'un bond la bête s'approche
Saut' sur le lit, joyeusement
Cette histoire prouve simplement
Qu'un chien a plus de cœur qu'un boche !
Sources: http://www.histoiredefrance-chansons.com/index.php
Qu'un chien a plus de cœur qu'un boche !
Sources: http://www.histoiredefrance-chansons.com/index.php
Le texte de la chanson est intéressant, et résonne dans nos tête et coeur comme une belle histoire.
RépondreSupprimerSûr que bien des chevaux et chiens ont eu à souffrir de cette..."boucherie".
Mais comme tout paraît simple: noir d'un côté, blanc de l'autre.
Ce serait intéressant d'en savoir plus sur l'auteur.
J'ai lu qu'elle avait été écrite en 1917 (moi, chaque fois que j'entends cette date, 1917, je pense aux mutinés-et fusillés- de 1917)
Reste qu'il s'agit là d'un témoignage d'une grande richesse.
BetuaUnoCatto (pour rire un peu).