dimanche 23 mars 2014

Clyde Eiorou. ( Clyde a dédié)

Clyde TriCanauos, Totios Atrébati,  Eiorou Matres Samarae Eti Celta Deuos, IndasBlatones.


"Clyde des trois jeunes chiens, de la tribu des atrébates, a dédié à mère Samara et aux dieux celtes, ces fleurs".

lundi 17 mars 2014

UluanGranon (La balle des grains)

Remos Reda
Ne Amcomni UluanGranon
Canecos Marcat In MetliVolti.





"Aller de l'avant.
Ne pas oublier la balle des grains.
L'or chevauche dans la moisson chevelue."


Jean Paul Savignac.

dimanche 9 mars 2014

Louis Pierre.

Hier, je vous parlais de Louis Pierre, celui  qui s'appliquait à signer les actes qui lui étaient présentés. Sa vie durant, il en a signé beaucoup, des actes heureux et  aussi beaucoup d'actes tristes. 
Il est assez effrayant de voir combien d'enfants mouraient durant les jours qui suivaient leur naissance.  Louis Pierre a enterré beaucoup d'entre-eux. Il devait  s'y être habitué, j'imagine. 
En ces temps là, un enfant qui mourait tôt, était finalement vite oublié...
Ainsi dans ces actes, j'ai croisé une fillette morte née, baptisée sur le fil par un chirurgien, mais dont on avait oublié de noter le prénom, occupés qu'ils étaient par sa sœur jumelle Marie Thérèse. (Laquelle la suivait pourtant dans la tombe quelques jours plus tard...) 
Avec mon regard d'homme actuel, j'ai trouvé que c'était cruel et glauque. Pourtant, je suis pas des plus délicats...
 "Bon an, mal an", Louis Pierre  subissait et il vivait. signant acte de mariage ici, acte de naissance là!  Le voyant continuer à signer à tant de noces, je n'étais pas loin de me dire que ce type là, ne devait pas avoir beaucoup de cœur. 
Jusqu'à ce que je tombe sur  cet acte ci.




C'était le 03 Juillet 1755 et  Louis Pierre enterrait un de ses fils prénommé André. André n'avait  que  sept ans, c'était encore un tout petit garçon, mais il avait pris de la place...
 Allez savoir pourquoi, ce jour là, Louis Pierre n'a pas su signer... On trouve une croix à la place de son nom.
J'idéalise peut être, mais tant pis. J'aime à croire que c'est parce qu'il avait trop de chagrin. J'imagine que ce jour là, il avait le cœur trop gros, pour s'appliquer...

Clyde TriCanauos.

Pour la  petite fille morte sans qu'on relève son prénom.
"Anata UimpiUinda Imsi Bituma." 
(La belle âme blanche est éternelle)

samedi 8 mars 2014

Chien celte.

Vaillant à la chasse comme à la bataille.
J’étais Uertragos, Segusi, j’étais chien de guerre morin.
En moi, coulait le sang de celui de Cullan.
J’étais de la garde antique de Bituit.
Fidèle jusqu’à la mort.
J’ai tenu tête aux dogues d’Epîre.
J’étais fils de Luern et sans doute fils d’Argos.
Dans cette ancienne vie, le nom de mon maître était AdCanaunos.

'Stein TriCanauos

Kernunnos

Avant que ne vienne le temps de l’hiver.
Je marcherai vers le nord, torque d’or autour du cou.
J’irai au devant du très ancien.
Avant que ne vienne le temps du gel.
Je marcherai vers le nord, torque d’or à la main.
J’irai trouver le père.
Avant que ne vienne le temps des frimas.
Je marcherai vers le nord, torque d’or au cœur.
Je saluerai le Dieu cornu.
Avant que ne vienne le temps de la vieillesse.
Je marcherai vers le nord, torque d’or à ses bois.
Je dédierai à Kernunnos.

Poème atrébate.

vendredi 7 mars 2014

LAMOUR (LUBIOS)

C'est le treizième jour de la lunaison sombre de miđ Anagantio, année 3886 de l’ère de la bataille de la Plaine des Tertres.
Je viens de passer deux heures à consulter les archives départementales pour retrouver la trace de mes ancêtres. Ce soir, j'étais  sur la période qui court de 1737 à 1754 et je les y ai trouvés.
D'abord Dominique, décédé en 1750 et qui était né vers 1675. Puis surtout l'un de ses fils, Pierre Louis, qui semble être le premier à s'être appliqué à signer de son nom, comme sur le certificat de décès de son père. Il y a aussi les autres, frères, sœurs, épouses et filles et fils.

En ces temps là, la vie était rythmée par les saisons, le travail aux champs, le temps des  moissons.  On écoutait les cloches de l'église distiller le temps. On écoutait les Laudes, les Vêpres et lorsque le sommeil nous fuyait, on entendait encore sonner les Matines. 

De 1737 à 1754, il n'est pas une année sans qu'on ne naisse, qu'on ne se marie ou qu'on meure. Il ne s'est pas passée une année, sans que l'on s'endimanche ou qu'on s'habille de noir pour aller signer les registres du Roy,  du nom ou de la marque de "Lamour".

Ainsi va la vie. Ainsi allait votre vie que j'ai  vu s'écouler devant mes yeux, en moins de deux heures. 
Dit ainsi, cela pourrait sembler  un peu triste.  Mais  en vérité, ce ne l'est pas du tout. Car ce soir, qu'importe que  dix générations nous séparent. Moi, j'ai pensé à vous! Ce soir, les siècles écoulés n'y ont rien pu, moi  je me suis souvenu de vos noms!  J'ai eu un pincement au cœur devant ton certificat de Décès Dominique et de l'émotion devant ta signature,  Louis Pierre. 
Ce soir, vous êtes toujours présents.



  
"Gardez sur moi, mes aïeuls,  un regard aimant. Soyez  s'il vous plait, guides, gardiens et protecteurs".

F.LAMOUR. (Dit Clyde TriCanauos)