samedi 25 juin 2011

Sindi samonios?( aujourd'hui le mois de l'été?)

Comme vous me voyez là... Je suis fâché... Fâché contre Bélénos, le "brillant" qui ne nous a pas accordé aujourd'hui, un jour de soleil! Ils sont où les mois d'été? Car depuis ce matin, c'est temps gris et pluie sur notre "Senos Goba". 
Sur le principe, je n'ai rien contre la pluie. Seulement le maître avait dit que ce soir, si le temps était bon. Nous grillerions du cochon dehors! J'aime tant les côtes de porcs grillées!
Seulement voilà. Nous sommes le 25 juin et si dans la boite à images, ils parlent de canicule. Ici.... Il pleut. Chiennerie de vie!

E'clyde et Benca, eux, ils s'en fichent... Il n'ont d'yeux que pour les deux "canards", que le maître a installé au milieu du salon. Faut il être nigaud pour être hypnotisé ainsi par deux minuscules volatiles  moins gros qu'une cuisse de poulet juteuse.... Ça doit être ça l'atavisme! rester des heures en contemplation devant des poussins et se faire engueuler par le maître si on est trop pressant. Je me marre! Moi, j'en profite pour récupérer un max de caresses!
Mais en parlant de cuisses de poulets... Le patron m'a dit au coin de l'oreille,  que comme ce soir, le BBQ était annulé, nous aurions droit à une double ration  de volaille! Cochon rôti ou double poulet cru... J'avoue que sur le coup, mon cœur balance.
Va pour la volaille! Finalement, la vie n'est pas si mal que çà! 




Ton ami à quatre pattes, Einstein.

Milo Alarco, Aengus & Caer. (Aengus et Caer, les petits cygnes)

En ces premiers jours de l'été,  en plein cœur de la  saison de Bélénos. Deux nouvelles recrues viennent de rejoindre "Senos Goba". "Numéro un", qui a une tache noir sur le bec et le second, "Numéro deux"...
Pas facile de trouver des noms pour  deux oies. Mais en cherchant un peu... Numéro un s'appellera, Aengus et numéro deux s'appellera,  Caer, comme dans une vieille légende celte..

Ces deux loustics sont de grands amateurs de laitues!
 


vendredi 10 juin 2011

Teuta, Veni "Senos Goba Tri Canauos",Senos Cunos Erkan, , (Le vieux chien Erkan, de la tribu, du clan de "la vieille forge des trois jeunes chiens")

Nous sommes le dix juin et aujourd'hui, Erkan est officiellement devenu le chien de madame ma mère! 
Par la même, il est également devenu le premier membre d'honneur de notre clan!  Ce qui n'est pas donné à n'importe quel cabot..
Qu'Epona et que Sucellus lui accordent, mille et mille et encore mille jours de bonheur encore...




mercredi 8 juin 2011

Senos Cunos Erkan. (Le vieux chien Erkan)

Bonjour,
Je m'appelle Erkan, j'ai huit ans et je suis un chien avec des morceaux de border et d'épagneul breton dedans. Je dois aussi avoir d'autres belles origines racées. Mais devant trop de ces mélanges, vous les humains, ne voyez sans doute en moi que tout bêtement un bâtard...

Je suis né, il y a déjà longtemps. Au refuge, ils ont estimé que c'était en 2003. J'ai donc officiellement huit ans. Peut être un peu plus, peut être un peu moins... L'âge est une notion si relative pour nous les chiens, j'avoue que si j'avais su combien, c'était important pour vous les humains, j'aurai appris par cœur ma date de naissance.

Je ne suis plus tout jeune donc et j'ai eu une vie avant... Avec des joies et avec des peines, mais c'était ma vie. Comprenez que je n'ai plus aujourd'hui, nulle envie d'en parler. Certes j'ai eu une première vie, mais elle s'est terminée le 26 décembre 2009, lorsqu'on m'a ramené au refuge du Brockus. C'était l'hiver et une pluie froide me glaçait les os. C'était l'hiver et j'avais peur. Un temps j'ai cru que j'étais arrivé dans l'enfer des chiens. Je me retrouvais en cage et partout ça aboyait. Certains de joie, mais beaucoup de colère ou de peur. Ce soir là, je vous jure j'aurai souhaité être mort...
Les jours ont passé et j'ai voulu croire que mon maitre viendrait me rechercher. J'ai attendu... J'ai attendu longtemps, mais il n'est pas venu...

Je m'appelle Erkan et je ne suis plus tout jeune. Comme tous les chiens de refuge malheureux, je me suis fait petit à petit à l'idée qu'on nous avait oublié. J'ai été bien traité au refuge. J'ai rencontré ici des bipèdes merveilleux si plein de gentillesse et qui avaient toujours un mot gentil ou une caresse pour moi. Eux, je ne les oublierai jamais! Mais le temps passait et je me suis dit qu'il était peut être temps de tourner la page. Alors j'ai moi aussi regardé passer les bipèdes qui venaient pour nous donner une seconde chance. Je n'étais plus tout jeune et je ne savais peut être pas me vendre... Ils ne se sont pas arrêtés sur moi.

Le temps a passé encore. Petit à petit, je me suis fais à l'idée que ma vie était au refuge à partager mon chenil avec ces deux énergumènes de chiens qui avaient plaisir à m’embêter. Je n'étais finalement pas si mal ici. Les humains sont si bons. J'ai vieillis un peu plus.

Mais la vie est bizarre et peut être qu'il existe un dieu pour les chiens. Hier, c'était une journée pluvieuse sur le Brockus, mais il faisait chaud. Un des gentils bipèdes avec qui je partage ma vie de chien de refuge est venu me chercher. C'était bizarre, car ce n'était pas le temps de la promenade. Mais bon, j'ai beau être un peu pépère, je ne suis jamais contre une petite balade! Je l'ai donc suivi avec plaisir, mais nous ne sommes pas allés sur le terrain. On est entré à l'accueil...
C'est là que j'ai rencontré Clyde. Il avait une bonne bouille ce type, il s'est de suite agenouillé pour me donner des papouilles. C'était pas commun, car souvent les bipèdes qui nous visitent restent droit comme des I... Les caresses j'adore, je ne suis pas bégueule! M'en fout que ce soit un inconnu qui me les donne! Clyde , je l'ai de suite trouvé sympa et je crois qu'il m'a de suite aimé bien lui aussi... Mais j'ai retenu mon souffle. Des déceptions, j'en ai connu tant...
Il m'a donné des petites friandises que j'ai accepté, tu penses! Il papotait avec mes gentils bipèdes du centre et je comprenais pas vraiment de quoi.
Soudain, bizarrement on m'a collé un chat sous le nez! Le chat s'en foutait. Moi, je n'ai rien contre les chats...
Je ne sais pas ce qui s'est passé... Visiblement, j'ai pas du faire de bêtise avec ce chat, car Clyde m'a embarqué avec lui.
On est sorti de l'accueil. J'étais content c'était peut être une balade! Autour de nous les copains aboyaient. Certains me disaient "Cool pour toi Erkan! Ne nous oublie pas!" Je trouvais que c'était un peu trop pour une balade. Mais on est sorti aussi du refuge ... Il m'a fait monter dans une voiture! Ma vie changeait? Un maitre m'avait il adopté? 

.. Je suis donc monté dans la voiture de Clyde. Si vous voulez me trouver des défauts, sachez que j'adore la voiture! Je n'ai pas peur du tout!
Nous avons démarré , quitté le Brockus et on a quitté Saint Omer. Clyde me regardait dans le rétroviseur. Il m'appelait par mon nom et de suite, moi je le regardais.
Il m'a dit d'abord: "Erkan , je t’amène à ta nouvelle maison."
J'avais du mal à y croire, une maison à moi???
Puis il s'est repris...
Il m'a dit: "Erkan, il faut d'abord que tu rencontres le "Tri Canauos""...
Je n'ai pas trop pigé et ça m'a inquiété un peu...
On a donc roulé et traversé plein de petits villages. J'ai regardé la route un peu derrière mais beaucoup devant. C'était un bon chemin puisqu'il a duré pas loin d'une petite heure et nous sommes arrivés à "Senos Goba Tri Canauos". J'aime bien "Senos Goba"! C'est une vieille ferme avec une grande cour pleine d'herbe et surtout, la meute!!! E'Clyde, Einstein et Benca étaient dans la maison. Je crois que ça leur a fait un choc lorsque je suis entré avec Clyde. Il faut dire qu'il leur avait dit qu'il partait pour faire une course.
Clyde m'a enlevé la laisse et a ouvert sur la grande cour, il m'a dit de venir et avec les autres chiens, nous sommes sortis. J'étais pas à mon aise, je vous l'avoue. Au refuge, j'ai croisé des chiens teigneux.Einstein et Benca m'ont de suite adopté! E'Clyde a grogné un instant, mais ce n'était pas méchant. Juste du genre: "Métékitoi?"Je me suis présenté et on est devenu copains. Ils m'ont fait visiter la fermette, j'ai vu les poules et les oies...
Dans la cours j'ai fait ce que j'avais à faire... Beaucoup de pipis sur les rosiers et un caca mou...Ne m'en voulez pas. J'étais un peu stressé.



J'ai bu un peu. Clyde m'a dit: "Erkan, ici ce n'est pas ta nouvelle maison. Mais tu y passeras surement des vacances. Viens, je t’emmène chez toi."
Nous avons repris la route...


... On a encore roulé une heure. Mais ce n'est pas un problème pour moi, car j'adore me balader en voiture. Il parait que plein de chiens sont malades sur la route. Bah, pas moi! J'aime regarder le paysage et je n'ai presque pas dormi durant tout le chemin. Nous sommes enfin arrivés chez la maman de Clyde. Je suis arrivé chez moi.
En décembre 2009, j'avais eu l'impression d'entrer en enfer. Aujourd'hui, je découvrais le paradis. Ma maitresse vit dans une petite maison un peu vieillotte. Il y a des meubles en bois et un énorme buffet, dans lequel, elle cache de délicieux biscuits! Au mur, il y a un grand tableau qui représente un chien de chasse qui marque l'arrêt sur un canard. C'est un souvenir du grand père qui était chasseur. Il y a aussi de vieilles photos de famille, dont une assez rigolote de Clyde, habillé en petit lord Fauntleroy avec un gilet et une chemise à jabot. Sur un autre mur, il y a une vieille horloge qui marque les secondes, tic tac. Tic tac. c'est très apaisant.

Il y a aussi une petite cour qui donne sur la cuisine, c'est pratique pour les urgences. Et comble du luxe! Il y a même un jardin avec de gros buissons et un grand cerisier.

Clyde avait prévenu à la dernière minute que nous arrivions et pourtant j'étais attendu. Il y avait déjà un coussin moelleux pour moi! Je n'avais jamais eu de coussin! J'ai aussi eu une balle de tennis verte, j'étais super content et on a joué ensemble! Ma maitresse était un peu embêtée, car elle n'avait pas encore de gamelles pour moi. Elle m'a donc donné des croquettes dans un saladier. Si vous saviez combien ça n'avait pas d'importance pour moi! J'ai tant de fois mangé par terre... Les croquettes étaient bonnes et fraiches. Mais je sais me tenir alors j'ai mangé tranquillement.

Puis Clyde s'est levé. C'était le temps du départ. Ça m'a inquiété car, j'ai pensé que ma belle journée prenait sans doute fin. Les belles journées passent si vite... Mais je suis un bon chien alors, je me suis fais une raison et j'étais prêt a rentrer...
Clyde m'a dit: " Non, Erkan tu restes là." Il est parti.

Tout s'est alors bousculé dans ma tête. J'étais triste de le voir partir, (ce bipède là, m'avait sorti du refuge) et tellement content de rester ici. Je n'allais pas retourner au refuge ce soir. Ce que j'avais pris pour une ballade prenait une autre tournure. J'avais une maison! J'avais une maitresse! une gentille dame, juste pour moi! Je n'osais pas y croire.


Aujourd'hui, c'est mon deuxième jour chez moi. Je suis heureux et je crois que ma maitresse aussi est heureuse. C'est d'autant plus fou qu'elle est heureuse à cause de moi.! J'ai pas souvenirs d'avoir rendu heureux un bipède! J'aurai plus cru ça possible. Vous savez quoi? J'ai même une brosse rien qu'à moi!
Je mange toujours dans le saladier, mais il parait que demain Clyde ramène les gamelles. Il va aussi ramener un panier en plus de mon coussin. Un panier... Vous imaginez çà??? C'est dingue!

Je m'appelle Erkan, je ne suis plus tout jeune... Mais depuis deux jours j'ai le cœur qui bat fort. J'ai eu droit à une nouvelle chance, j'ai eu droit à une nouvelle vie!
Ma maitresse n’arrête pas de dire à Clyde d'aller confirmer mon adoption. Il s'y rendra vendredi. Alors ce sera officiel! Je serai son chien et elle sera ma maitresse.
La vie est belle! Même si je retiens mon souffle jusque là...
Je souhaite autant de chance à tous les vieux chiens qui attendent dans les refuges. Croyez en votre bonne étoile les gars! Et vous les bipèdes qui me lirez peut être, ne mettez pas automatiquement de côté les vieux chiens comme nous. On a tant à donner encore, pour peu que vous vouliez encore nous aimer...

Votre nouvel ami à quatre pattes, Erkan.

mercredi 1 juin 2011

Le dernier soldat.

J'ai le souvenir d'une vieille chanson de la fin des années 80,  qui se terminait par ces paroles "... Dans mon existence, je cherche en vain un roi...".








Le temps a passé et ce roi, je ne l'avais pas trouvé.  J'ai manqué de temps, j'ai manqué de place et j'ai raté bien des trains qui passaient.
Mais je crois que les choses ont changé. Je ne me suis pas trouvé de roi, mais je me suis trouvé un lieu à moi. Désormais, j'ai de superbes poutres vieilles de 150 ans. Entre la ferme et les dépendances, j'en ai des dizaines... J'ai aussi un pyrograveur. Certaines de ces poutres seront dédiées aux grands hommes d'Artois, à leurs noms, à leurs mots, à leurs devises, à leurs dates. Elle seront dédiées   à la Gaule. A Commios qui m'a redonné le goût de ma propre histoire. Aux dieux anciens,  Epona,   Lug, Bélénos,  Taramis... On a tous besoin d'un roi, je crois . A défaut, j'aimerais trouver un protecteur à Senos Goba .  Epona me semble pas mal...

Bélénos est de retour sur le tri Canauos. La belle journée.

Aujourd'hui a été une merveilleuse journée. Le maitre ne travaillait pas et comme c'était son second jour de repos, il est sorti du lit assez tôt.
Je dors juste à côté de sa chambre. Les gars  sont eux cantonnés dans la cuisine. C'est moi qui suis au plus près de lui. Du coup, je l'entends dormir.
Comme chaque jour, j'écoutais son souffle. Comme chaque jour, je l'ai entendu se réveiller et j'ai donc passé la tête par dessus la petite barrière qui nous sépare. Je n'ai rien dit, ni fait de bruit. J'ai juste regardé. Il était en train de se réveiller.
Il a ouvert les yeux... J'étais là, les deux pattes sur la barrière. Je pouvais maintenant remuer la queue et lui dire combien j'étais heureuse de sa venue, car un nouveau jour commençait sur le Tri Canauos.
Il était de bonne humeur , il l'est toujours lorsqu'il ne travaille pas. Dehors le soleil brillait.
Il faut dire que la  semaine dernière encore, Taramis était sur nos têtes. Vous le savez bien, moi je n'ai pas peur de la pluie, mais je n'aime vraiment pas l'orage et dans l'air, je sentais l'électricité. La semaine dernière était bien triste, mais depuis deux jours, Taramis s'en est allé et  c'est désormais Belenos qui veille sur nous. J'aime Belenos, car il est le soleil et la bonté! 

Il  a ouvert les yeux. Il m'a dit: " bonjour Ben, tu te prends pour un suricate?" C'est vrai que j'étais droite comme un I derrière ma barrière et que je dodelinais tant j'étais contente de le retrouver. Il s'est levé, m'a caressé et nous sommes aller voir les gars.

Clyde comme toujours était juste derrière la porte. Lorsqu'il a vu le maitre, il était en folie. Je crois que Clyde aime autant le maitre que moi. Einstein aussi était heureux, mais lui il veut jamais le montrer trop. Seulement nous ne sommes pas dupes. Lorsqu'il est content celui là, il saute sur place comme un kangourou . Il peut sauter très haut... Ce matin, il touchait presque le plafond.


Le maitre a ouvert la porte du jardin. Je suis sortie avec Einstein et les chats nous attendaient et les poules aussi! Clyde, lui n'était pas encore prêt à prendre l'air. tant il était content de revoir le maitre.

Nous avons "petit déjeuné" dehors, lui avec sa tasse de café, nous avec nos cornflakes au lait!  Nous sommes des chiens de berger, on adore le lait! 

C'était le début, d'une journée au grand air, une merveilleuse journée! Certes, il y a eu le passage durant lequel le maitre a tondu le gazon. La machine était bruyante et j'ai préféré me réfugier à l'intérieur. 
Mais aussi, il y a eu la visite aux oies! Le jeu de la balle! la bagarre avec Einstein, le farniente sous le parasol...
Il y a eu surtout, les cuisses de poulet crues que nous avons dévoré sur la pelouse. J'adore la viande crue!  Je crois que le maitre s'en est rendu compte aujourd'hui et j'espère qu'il s'en souviendra!

Ce soir, c'était à nouveau BBQ. Il nous avait dit qu'on avait suffisamment mangé déjà... Mais comme il avait fait cuire trop de saucisses...

Mais c'est  déjà le soir et la belle journée va bientôt prendre fin. Bien que la porte du jardin soit toujours ouverte, nous sommes rentrés à la maison. Le maitre pianote devant son écran et nous trois sommes couchés à ses pieds. Un fois de plus j'aimerais que ce moment ne se termine  jamais. Mais tout à une fin, même les plus beaux jours...

Nous avons pris du bon temps tous les  quatre, durant cette journée passée dehors. Pas besoin de partir loin pour être heureux. Demain le Maitre ira travailler. Nous, nous garderons la maison. On reprendra notre train train quotidien. Mais il nous a déjà dit que dans une semaine. Il aurait quelques jours de vacances! Pour peu que Bélénos soit avec nous, nous aurons encore bien de merveilleuses journées, dehors sous le soleil, à Senos Goba.

Ton amie à quatre pattes, Benca.